40 ans de Microsoft: De MS-DOS à Windows 10
DiaporamaLa rédaction de 20 Minutes
L'aventure commence le 4 avril 1975. Bill Gates et Paul Allen, des amis d'enfance, fondent ensemble Microsoft. Allen propose d'abord «Micro-Soft», un mot valise pour «microprocesseur» et «software». Bill Gates n'a pas encore 20 ans.
L'aventure commence le 4 avril 1975. Bill Gates et Paul Allen, des amis d'enfance, fondent ensemble Microsoft. Allen propose d'abord «Micro-Soft», un mot valise pour «microprocesseur» et «software». Bill Gates n'a pas encore 20 ans.
Comme Steve Jobs ou Mark Zuckerberg, Gates ne termine pas sa formation à l'université d'Harvard, pour se consacrer à son entreprise.
Il ne s'agit pas d'une photo du groupe Mamas&The Papas mais bien des 12 premiers employés de Microsoft, en 1978. L'entreprise commence par développer un interpréteur pour le langage BASIC.
Mais c'est un contrat décroché en 1980 qui fait décoller Microsoft. L'entreprise est choisie par IBM pour développer l'OS de son «personal computer».
Microsoft rachète le système 86-DOS à Seattle Computer Products pour 75.000 dollars. Il le modifie et le sort en 1981 sous le nom MS-DOS, qui restera un composant central de Windows pendant des années. FORMAT C:\.
Windows 1.0, une interface graphique pour MS-DOS, sort en 1985 mais fait pâle figure à côté du système d'Apple, sorti un an plus tôt. Les critiques sont unanimes: Windows sera un flop.
A la grande époque des disquettes, il faut jongler de l'une à l'autre pour installer le système. Aujourd'hui, une carte SD de 256 Go est l'équivalent de près de 200.000 disquettes.
Microsoft entre en Bourse en 1986. Un an plus tard, Bill Gates devient le plus jeune milliardaire du monde. Il a 31 ans.
En 1990, Microsoft dégaine Windows 3.0 et surtout Office, avec Word et Excel. C'est le début de la domination globale. Deux ans plus tard, la version 3.1 (Hello, démineur), conforte l'hégémonie de Windows.
Les meilleurs ennemis. Steve Jobs et Bill Gates, ici à Palo Alto en 1991, s'accusent souvent d'avoir volé des idées à l'autre.
Le bouton démarrer fait son apparition. Windows 95 simplifie le branchement de périphériques avec la détection automatique du «plug&play». Cela ne marche qu'à moitié et se transforme souvent en «plug and pray» («brancher et prier»).
Et la stabilité n'est pas le point fort de l'OS, avec le fameux «blue screen of death», «l'écran bleu de la mort», marque de fabrique de Windows.
Les dollars coulent à flots et Microsoft s'offre le comique Jay Leno pour le grand lancement de Windows 95.
Et Jennifer Aniston et Matthew Perry, de la série Friends, pour un guide de Windows 95 version fausse sitcom. Format cassette vidéo, évidemment, pour un vrai concentré des années 90. La vidéo d'une heure, culte, c'est par là.
Avec des parts de marché qui flirtent avec les 90%, Microsoft se retrouve dans le collimateur de la justice antitrust en 1998. La bataille se centre sur Internet Explorer, livré avec Windows, qui a littéralement anéanti Netscape.
Pendant cette période, Steve Ballmer, que Bill Gates avait rencontré à Harvard, prend de l'importance, notamment en devenant directeur général en 2000. Bill Gates, lui, officie comme président.
Menacé de démantèlement, Microsoft s'en tire finalement avec une tape sur les doigts. La Commission européenne sera un peu plus sévère avec une amende de 500 millions d'euros.
Après la tempête, le calme de la colline verdoyante de Windows XP. L'OS, sorti en 2001, deviendra le plus populaire de l'histoire de Microsoft. Il restera le système dominant jusqu'en 2012, finalement dépassé par Windows 7. Il représente encore 20% du marché.
La même année, Microsoft se lance dans le hardware avec la Xbox. Elle connaît un franc succès aux Etats-Unis, notamment avec le Xbox Live. En Europe et surtout au Japon, elle reste très loin de la Playstation 2 (25 millions de consoles vendues dans le monde vs 155 millions à Sony).
Mais Microsoft a les moyens de perdre de l'argent et double la mise avec la Xbox 360 en 2005. Cela paie: la console fait jeu égal (85 millions d'exemplaires vendus) avec la PS3 (85 millions) et la Wii (100 millions), notamment grâce au succès de l’accessoire Kinect en fin de cycle. Xbox 360
2006 est l'année noire de Microsoft. Son baladeur censé concurrencer l'iPod, le Zune, fait un flop monumental.
Et Windows Vista provoque un torrent de «hate», notamment à cause de problèmes de compatibilité de drivers et à une baby-sitter omniprésente qui demande une confirmation pour la moindre action.
Plus de 30 ans après leurs premières joutes, Steve Jobs et Bill Gates, ici en 2007, ont développé un grand respect mutuel. Jobs dit admirer «le sens du partenariat» de Gates, et Gates, «les talents de design» de Jobs.
30 ans après la photo des «original 12», Microsoft recrée le cliché. Il y a un peu moins de lunettes de hippies.
En 2009, Microsoft s'attaque à Google avec le moteur de recherche Bing. Sans grand succès: Bing a perdu des milliards de dollars et n'a grignoté que 8% des parts de marché dans le monde.
Dépassé par Apple et Google sur le mobile, Microsoft riposte tardivement en 2013 en rachetant la division téléphonie de Nokia pour un peu plus de 5 milliards d'euros.
La Xbox One, lancée en 2013, connaît un bon démarrage mais reste loin de la Playstation 4 de Sony (12 millions contre 20 millions). Le pari de Microsoft sur la télé connectée n'a, pour l'instant, pas vraiment payé.
Après avoir perdu plus d'un milliard de dollars avec ses tablettes Surface, Microsoft a finalement inversé la tendance fin 2014 en réalisant ses premiers bénéfices.
Un nouveau capitaine à la barre. En un peu plus d'un an, Satya Nadella a chamboulé la culture de Microsoft: il a fait le pari de l'open source partiel, du gratuit et a sorti Office sur iOS et Android. Il joue gros avec le lancement de Windows 10, attendu cet été.
Si Microsoft a raté le virage des smartphones et des tablettes, l'entreprise compte bien mener la révolution des réalités immersives avec Hololens, qui permet de superposer des images virtuelles au réel.
Selon Microsoft, le futur de Windows passe par la «réalité holographique», avec des menus flottant devant nos yeux et une interface gestuelle. Avec des hauts et des bas, le néo-quadra a quand même parcouru un sacré chemin depuis MS-DOS.