Le patron de Free Xavier Niel a dû fermer « Bordel generator », un générateur de mèmes qui se moquait d’Orange
Télécoms•L’opérateur a sommé l’homme d’affaires de fermer son site pour atteinte aux droits sur la marque « Carré Orange »H. B.
C’en était trop pour Orange… L’opérateur de télécoms a mis en demeure Free et son patron Xavier Niel après la création d’un site baptisé « Bordel Generator » permettant aux internautes de créer leur propre version du fameux « carré orange », et de le tourner ainsi en dérision.
Lancé dans la foulée de la sortie du livre de Xavier Niel, « bordelgenerator.com » proposait de générer des mèmes sous forme de slogans inscrits dans un carré orange, une manière pour le patron de se moquer de son rival historique, tout en faisant la promotion de son ouvrage. Un humour qu’Orange a visiblement très peu apprécié puisqu’il a accusé Free de contrefaçon de son logo, et a sommé l’homme d’affaires de fermer son site pour atteinte aux droits sur la marque « Carré Orange ».
« Une atteinte d’une exceptionnelle gravité »
Dans sa lettre, Orange a ainsi indiqué que le générateur de Xavier Niel constituait « une atteinte d’une exceptionnelle gravité portée à [ses] droits et intérêts », et en particulier à [ses] droits sur la marque dite ''Carré Orange''. « Ce faisant, vous avez mis à disposition du public, ni plus, ni moins, qu’un outil de contrefaçon de la marque "Carré Orange" », était-il aussi écrit. L’opérateur de télécoms a également exigé que la société de Xavier Niel s’engage envers Orange à « cesser toute atteinte à leurs droits de marque de quelque manière que ce soit ».
Après avoir affiché durant quelques heures la mise en demeure, « Bordel Generator » a finalement été mis hors ligne ce vendredi matin. Lorsqu’un internaute essaie désormais de se rendre sur le site, il se retrouve face à une page indiquant que « ce site est inaccessible ».
Ce n’est pas la première fois que Xavier Niel s’en prend à Orange. L’opérateur est sa cible favorite depuis des années. Dans son livre paru le 25 septembre, Une sacrée envie de foutre le bordel (Flammarion), qui prend la forme d’une discussion avec l’homme politique Jean-Louis Missika, Xavier Niel raconte cette fameuse guerre avec Orange, anciennement France Télécom.