Guerre à Gaza : « Du fleuve à la mer »… Le slogan utilisé par certains pro-palestiniens autorisé par Facebook
conflit israélo-palestinien•Cette expression, régulièrement utilisée dans les manifestations de soutien aux Palestiniens, fait l’objet de plusieurs interprétationsH. B.
C’est une phrase régulièrement utilisée dans les manifestations de soutien aux Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza. Le slogan « du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » ne sera pas censuré sur les plateformes Facebook, Instagram et Threads, a expliqué ce mercredi le Conseil de surveillance de Meta.
Cette expression, qui évoque un territoire allant du fleuve Jourdain à la mer Méditerranée - qui comprend Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza –, fait l’objet de plusieurs interprétations. Pour certains, il s’agit d’un appel à l’égalité des droits entre Israéliens et Palestiniens. Mais pour d’autres, ce slogan serait un appel antisémite à l’éradication d’Israël.
« Aucun appel à la violence ou à l’exclusion »
Le conseil de surveillance de Meta, qui fait autorité en matière de modération des contenus sur les réseaux sociaux du groupe, estime qu’il n’y a « aucun appel à la violence » dans cette expression. Il s’est saisi de trois exemples d’utilisation de l’expression sur Facebook pour justifier sa décision. Dans chacun des cas étudiés, il a jugé qu’ils n’allaient pas à l’encontre du règlement de la plateforme sur les discours haineux, l’incitation à la violence, ainsi que les individus ou les organisations dangereuses.
« Le conseil estime qu’il n’y a aucune indication que le commentaire ou les deux messages ont enfreint les règles de Meta en matière de discours de haine, car ils n’attaquent pas les juifs ou les Israéliens avec des appels à la violence ou à l’exclusion, ni n’attaquent un concept ou une institution associée à une caractéristique protégée qui pourrait conduire à une violence imminente », est-il indiqué.
Chaque exemple contenait des « signes de solidarité avec les Palestiniens », a également écrit le conseil de surveillance, qui a toutefois indiqué qu’une minorité de ses membres avaient considéré que la phrase devrait être interprétée par défaut comme une glorification du Hamas et de la violence « sauf à ce que le message comporte des signaux clairs du contraire ».