Le ZEvent 2024 revient avec « une nouvelle formule qui a plus de sens », assure Zerator
De Retour•Après une année sabbatique, le marathon caritatif fait son retour sur Twitch sous une nouvelle forme. Et le ZEvent ne compte pas repartir tout de suiteQuentin Meunier
L'essentiel
- Après deux ans d’absence, le ZEvent revient en septembre 2024 avec une nouvelle formule, où une centaine de streameurs pourront participer à distance en plus des 36 streameurs présents à Montpellier.
- Zerator explique que cette pause de deux ans était prévue, pour repenser le concept et recentrer le débat, notamment sur qui vient et pourquoi dans ce genre d’événement.
- Il espère que le ZEvent redeviendra un rendez-vous annuel puissant pour la bonne cause, et évoque des pistes pour encore élargir le dispositif les années suivantes.
Deux ans, c’est long. Après six éditions annuelles de 2017 à 2022, le ZEvent, marathon caritatif sur la plate-forme Twitch, avait sauté en 2023. Cette année, son retour attendu aura bien lieu du 6 au 8 septembre, avec une volonté de changer la formule sans dénaturer le concept. En plus de 36 streameuses et streameurs invités à Montpellier, une centaine de personnes pourront streamer en distanciel sous la bannière ZEvent et faire participer leur communauté à une collecte au profit de cinq associations qui luttent contre différentes formes d’exclusion.
« Le concept et les gens qui interviennent avaient besoin de cette petite pause pour recentrer le débat sur comment rassembler avec une formule Twitch, qui veut venir dans ce genre d’événement, pourquoi, etc. », avance Adrien Nougaret, ou Zerator, le cocréateur du ZEvent avec Alexandre Dachary – dit Dach. « Avant même que l’édition 2022 ait lieu, on s’était déjà dit qu’on ferait probablement au moins une année de pause, poursuit-il. C’était un peu le dernier ZEvent où on voulait être soixante dans une pièce. »
« C’est un joyeux bordel à organiser »
Cette année de pause a été mise à profit pour penser cette nouvelle formule. « On est passé par des étapes où on détruisait totalement l’événement, reprend Zerator. On se dit : "Qu’est-ce qu’on aime dedans ? Qu’est-ce qu’on aime moins ? Qu’est-ce qu’on a envie de garder ?" Toutes ces étapes-là nous ont permis d’avancer vers une nouvelle formule qui aujourd’hui a plus de sens, mais qui emprunte beaucoup à l’ancienne. » Il compare cette nouvelle organisation avec le Téléthon, où la soirée sur France Télévisions est complétée par des centaines d’événements de collecte partout en France. En filigrane, il évoque aussi la volonté de ne pas donner une image d’entre-soi et d’un week-end réservé aux streamers connus ou cherchant à se faire connaître.
Les considérations techniques n’ont, elles, pas joué dans cette absence. « En matière d'organisation, ça fait partie des événements assez simples par rapport aux autres. La logistique n’est pas si énorme que ça, il n’y a pas de public, on connaît tous les gens qui interviennent. » Mais cela ne veut pas dire que tout est simple pour autant. « On s’était dit que c’était tellement facile à organiser qu’on a rajouté un concert, parce qu’on est cons !, plaisante Zerator. Rien que pour définir la date, il faut qu’on demande à des artistes, il faut qu’on ait des dispos pour une salle de concert, des dispos de la salle pour le ZEvent, un hôtel qui peut accueillir cinquante chambres, qu’on arrive à verser toute la trésorerie d’un coup… C’est quand même un joyeux bordel à organiser. »
Une formule qui évoluera encore
Face à ces défis, l’événement pourrait-il devenir bi-annuel ? « Dans ma tête, en tout cas, ça a vocation à être annuel, assure Zerator. Ça ne veut pas dire qu’il y en aura un chaque année, tous les ans, pendant vingt ans. Mais on aimerait que ce soit annuel, bien sûr. C’est fort d’avoir un rendez-vous puissant que les gens attendent, surtout pour une bonne cause. »
Lors de l’annonce du retour du marathon, dimanche, Adrien Nougaret a déjà évoqué des pistes pour élargir encore plus le dispositif les années suivantes et permettre, par exemple, à n’importe qui de rejoindre le ZEvent, voire d’organiser des streams en présentiel en petits groupes. Mais, il le dit, il n’est pas le seul à décider, et il faudra déjà apprendre de ce premier essai en septembre.