WEBGoogle lance son «graphe du savoir» pour fournir des réponses et pas juste des liens

Google lance son «graphe du savoir» pour fournir des réponses et pas juste des liens

WEBGoogle a lancé son «knowledge graph» aux Etats-Unis, mercredi, avec un nouveau panneau dédiés aux résultats factuels...
Philippe Berry

Philippe Berry

On vous en parlait depuis un moment. Amit Singhal, le VP de Google en charge de la recherche, en brossait les contours, lundi, dans une interview. Mercredi, le moteur de recherche a lancé son «knowledge graph», un graphe des connaissances humaines classées en fiches («entités»), qui aide Google a proposer des réponses factuelles et pas simplement des liens vers des pages contenant des mots clés.



Aux Etats-Unis (mais pas encore en France, même en utilisant «google.com in english»), les résultats contiennent désormais un module, à droite, proposant des fiches extraites du «knowledge graph», sur des personnalités, des pays, monuments, lacs, clubs sportifs etc.

500 millions d'entités

Google dit avoir constitué une base de 500 millions d'entités et de 3,5 milliards de connexions entre chaque «nœud» du graphe. Google avait commencé en rachetant Metaweb en 2010 et a complété sa base, notamment via des données publiques de Freebase, de Wikipédia ou encore du «World Factbook» de la CIA.

Comment ça marche? Avant, pour une recherche «François Hollande», Google fonctionnait par mots-clés: il écumait son index du Web, cherchant les pages avec «François» et celles avec «Hollande». En les recoupant, il espérait que les liens retournés correspondent à la requête de l'utilisateur. Avec son «knowledge graph», Google dresse des fiches et sait que François Hollande est une personne, connectée par des liens au poste de président français ou encore à sa compagne Valérie Trierweiler.

Polémique

Google n'est pas le premier à faire cela. Le moteur Wolfram Alpha (qui aide notamment Siri sur iOS) fut l'un des pionniers, et Microsoft s'est également concentré sur les réponses avec Bing.

A l'usage, la solution de Google est un pas dans la bonne direction. On se surprend à picorer comme dans une encyclopédie, découvrant parfois des détails inconnus (les parents du créateur des Simpsons, Matt Groening, s'appellent Margaret et Homer, Kim Kardashian est évaluée à 40 millions de dollars). Obtenir des réponses à des questions du type «quelle est la plus haute montagne sur Terre» est également utile.

Mais la polémique qui pointe déjà, c'est que certains accusent Google de cannibaliser des sites de contenus comme Wikipédia, qui pourraient voir leur trafic chuter. Amit Singhal jurait à 20 Minutes que des tests avaient été effectués et que cela ne serait pas le cas. Reste à voir si la pratique confirmera ses dires.