Les ouvriers chinois de Foxconn, qui assemblent les iPad et iPod de la firme à la pomme, peuvent dire merci au New York Times. Trois semaines après la publication d’une enquête approfondie menée par le journal américain, dénonçant leurs conditions de travail, l’entreprise a annoncé des augmentations allant jusqu’à 25%, pour atteindre un minimum de 400 dollars par mois.

L’article du New York Times ayant fait grand bruit après sa publication, Apple, qui a tout intérêt à soigner son image, avait immédiatement demandé à l’ONG Fair Labor Association de procéder à un audit des conditions de travail chez Foxconn, spécialisée dans la fabrication de produits électroniques. Ce week-end, l’organisation a confié à Bloomberg avoir décelé «des tonnes de problèmes» et que des changements significatifs auraient lieu dans un futur proche à l’usine de Shenzhen en Chine. Son premier rapport doit être rendu au printemps.

Limitation des heures supplémentaires

Foxconn n’a visiblement pas souhaité attendre ces premières conclusions pour prendre les devants. La compagnie n’a pas seulement annoncé des hausses de salaire entre 16% et 25% pour ses ouvriers chinois ce week-end. Elle a également annoncé qu’elle allait limiter les heures supplémentaires. Jusqu’à présent, les ouvriers chinois de Foxconn travaillent plus de 60 heures par semaine. Reste à savoir si tout cela sera réellement appliqué, car ce n’est pas la première fois que le sous-traitant fait cette promesse.

Foxconn, qui emploie des dizaines de milliers d’ouvriers en Asie, ne travaille pas que pour Apple. Mais aussi pour HP, Amazon, Nokia, Dell, Nintendo, Microsoft ou encore Sony. L’entreprise attire régulièrement l’attention des médias et des ONG depuis les suicides de dizaines d’ouvriers en 2010.