WEBGoogle: Tout savoir sur sa nouvelle politique de confidentialité

Google: Tout savoir sur sa nouvelle politique de confidentialité

WEBA compter du 1er mars, un unique contrat utilisateur sera mis en place pour tous les services proposés par la firme de Mountain View (Maps, YouTube, Calendrier, Gmail, etc.)...
Un internaute fait une recherche sur Google.
Un internaute fait une recherche sur Google. - B.K.Banagsh/AP/SIPA
Anaëlle Grondin

Anaëlle Grondin

Harmoniser ses différents services. C’est ce que cherche à faire Google dès jeudi, pour atteindre deux objectifs précis: fournir à ses utilisateurs des résultats de recherche les plus personnalisés possibles et améliorer la publicité ciblée. Outre la mise en place d’une nouvelle charte utilisateur, qui sera unique pour l’utilisation de ses différents services (messagerie, géolocalisation, agenda, vidéo), Google annonce qu’il s’apprête à croiser les informations issues de ces divers comptes afin d’établir un profil le plus précis possible de l’utilisateur.

Dans la vidéo de présentation que la firme de Mountain View a mise en ligne pour expliquer cette refonte, elle indique qu’il sera alors possible de «deviner ce à quoi vous pensez vraiment quand vous tapez ‘pomme’, ‘jaguar’ ou ‘rose’» sur le moteur de recherche, si vous possédez un compte Google. Mais cela pourrait aller encore plus loin, montre la vidéo: en combinant les données fournies par Google Agenda et Google Maps avec l’état du trafic routier, Google peut «vous prévenir que vous allez être en retard à un rendez-vous» via une notification.

Du côté de la publicité qui s’affichera chez les utilisateurs des services de Google, elle correspondra encore plus à leurs centres d’intérêt grâce à la centralisation de toutes ces données. «Si vous n’êtes pas porté sur la gym, les publicités pour des cours de fitness ne vous seront pas très utiles», se défend Mountain View.



Google précise que les internautes devront accepter cette nouvelle charte pour pouvoir continuer à avoir accès à leurs comptes Google+, Gmail, etc. S’ils ne le font pas ils ne pourront plus utiliser ses services (mais pourront toutefois récupérer leurs données). Les internautes concernés seront notifiés par courrier électronique.

Un sujet qui reste sensible pour les utilisateurs

Avec cette harmonisation des services, l’entreprise affirme vouloir mettre à profit toutes les données mises à sa disposition pour «améliorer le confort d’utilisation», mais le sujet, qui touche à la vie privée, reste très sensible. Pour anticiper les polémiques, Google assure sur son blog officiel qu’il ne revend pas à des tiers les informations sur ses utilisateurs.

Le 11 janvier, l’entreprise américaine avait déjà fait un premier pas vers la personnalisation des résultats de son moteur de recherche en lançant «Search Plus Your World». Le service, qui permet d’enrichir les résultats de recherche en y ajoutant des contenus Google+, est déjà disponible sur la version américaine de Google et devrait débarquer bientôt en France. «Comme dans la vraie vie, l'expérience de vos amis a souvent plus de valeur à vos yeux qu'un contenu impersonnel trouvé sur le Web», s’était justifié la firme de Mountain View. Non seulement plusieurs internautes ont peur que «Search Plus Your World» rende leurs données privées plus accessibles qu’auparavant, mais le service a été accueilli très froidement par de nombreux acteurs du Web. Certains craignent un abus de position dominante de la part de Google, accusé de mettre en avant son réseau social dans la recherche au détriment des autres même si ce n’est pas toujours le résultat le plus pertinent.