HIGH TECHEtes-vous tenté par les livres électroniques?

Etes-vous tenté par les livres électroniques?

HIGH TECHContrairement aux lecteurs américains, les Français ne semblent pas encore très emballés par les e-books. «20 Minutes» pèse le pour et le contre...
Anaëlle Grondin

Anaëlle Grondin

Depuis un peu plus d’un an, les liseuses électroniques se multiplient sur le marché français. La preuve en quelques exemples: Sony a son Reader, l’entreprise française Bookeen propose son Cybook, France Loisirs commercialise son Oyo, Barnes & Noble comptent plusieurs Nook, Amazon fait parler de ses Kindle et voilà que la Fnac, qui avait déjà son Fnacbook, s’apprête à lancer une autre liseuse, tactile. Pourtant, le livre numérique pèse à peine 1% sur le marché de l’édition dans l’Hexagone, selon La Tribune, alors qu’il dépasse les 12% aux Etats-Unis. Trop cher? Trop «virtuel»? Pourtant, les e-books ont aussi des avantages par rapport au livre papier. «20 Minutes» note les «plus» et les «moins» du livre électronique.

L’immédiateté
Lorsque l’on opte pour une liseuse électronique, il est possible de commander un nouveau livre en un clic. Généralement, l’ouvrage, dématérialisé, prend moins de 60 secondes pour apparaître sur l’appareil, puisqu’il est téléchargé grâce à une connexion Wi-Fi ou 3G. Pratique lorsque l’on vient de terminer un bouquin un dimanche matin chez soi et que l’on a envie de poursuivre la lecture avec autre chose, confortablement installé au lit.

Au-delà de la lecture
Une liseuse présente un avantage intéressant. Comme il s’agit d’une tablette électronique connectée, il suffit, sur le Kindle par exemple, de placer le curseur devant un mot affiché à l’écran pour en obtenir la définition, qu’il soit en français ou dans une autre langue, car il est possible de télécharger des dictionnaires. Plus rapide que d’aller ouvrir son gros dico qui trône dans le salon. Par ailleurs, la plupart des liseuses permettent de prendre des notes, de sauvegarder des extraits et de surligner, histoire de donner au lecteur les mêmes possibilités qu’avec un livre papier.

Mobilité et légèreté
Le livre est souvent privilégié dans les transports pour la détente et faire passer le temps. Aussi prenant et génialissime soit-il, un pavé lourd et qui prend de la place dans un sac à main sera parfois laissé à la maison… Voilà un autre plus offert par les liseuses électroniques. Les appareils sont légers et les e-books ne pèsent rien. La version numérisée de la biographie de Steve Jobs, par exemple, sera plus facile à lire en déplacement que le livre physique de 750 pages. Et inversement, si vous lisez «Indignez-vous», bien sûr… Par ailleurs, il est très agréable dans le train d’avoir le choix entre plusieurs titres selon son envie de lecture (il est possible de stocker environ de 1.500 ouvrages sur une liseuse offrant 2 Go de stockage).

Confort visuel
Il y a un côté confort non négligeable: pouvoir choisir la taille des caractères affichés à l’écran. Cela peut aller très loin, avec des lettres énormes à l’écran. A chacun de choisir ce qui lui convient.

En revanche…

Prix des e-books
C’est l’un des freins principaux à l’achat d’e-books et donc de liseuses. Ces derniers sont encore trop chers. A l’heure actuelle, la TVA sur le livre électronique est de 19,6%. Conséquence, les e-books sont en moyenne 15 à 20% moins chers que leur version papier en France (en particulier les nouveautés), alors qu’aux Etats-Unis cette différence dépasse souvent les 40%. Payer autant pour un PDF impalpable est difficile à avaler, surtout lorsque l’on ne sait pas très bien combien coûte la production d’un livre numérique (en voici une estimation, faite en avril 2010). Les prix pourraient cependant baisser l’année prochaine, puisque la TVA doit passer à 5,5% à compter du premier janvier prochain, selon une disposition de la loi de finances 2011. Toutefois, cette loi sera difficilement applicable, car l’accord unanime des vingt-sept pays de l’Union européenne est obligatoire, rappelle Le Monde.

Bibliothèque limitée?
Selon les plateformes qui proposent les e-books en ventes, les bibliothèques sont plutôt fournies. La Fnac propose 80.000 livres électroniques à l’heure actuelle, Amazon offre, de son côté, «825.000 e-books, journaux et magazines» à lire sur sa liseuse. Généralement, les bestsellers et les classiques sont disponibles. Mais il vaut mieux se renseigner pour certains titres, en fonction des éditeurs. Par exemple, il n’est pas possible d’acheter le livre Palo Alto de James Franco sur toutes les plateformes en fonction de l’appareil choisi…

Le noir et blanc et l’e-ink
Pour les livres illustrés, le livre électronique n’est pas idéal. La plupart sont en noir et blanc et utilisent la technologie e-ink (pour «encre électronique») pour un affichage le plus proche possible du livre papier. Cette technologie est parfaite pour la lecture de romans, mais il sera difficile de convaincre les aficionados de bandes-dessinées.

Côté dématérialisé
Dans le même ordre d’idées, oubliez le contact privilégié avec la couverture du livre, son odeur, l’effleurement des pages que l’on a l’habitude de tourner. Certains ne pourront jamais s’en passer. Surtout ceux qui aiment les «beaux livres» proposés en librairie, sans oublier les collectionneurs.

>> Et vous, que pensez-vous des livres numériques? Avez-vous craqué pour une liseuse électronique ou comptez-vous vous en offrir une d’ici la fin de l’année? Dites-le nous dans les commentaires.