INTERNETChromebook: on a testé le nouvel ordinateur de Google

Chromebook: on a testé le nouvel ordinateur de Google

INTERNETGoogle lance ce mercredi ses ordinateurs 100% «cloud», qui stockent tout sur Internet...
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

Les nuages s'amoncellent dans le ciel informatique. Google lance ce mercredi ses premiers Chromebook, ordinateurs portables 100% «cloud». Oubliez vos classiques. Estampillées Samsung et Acer, les deux premières machines en vente, dont les écrans mesurent 12,1'' et 11,6'', n'ont plus rien à voir avec nos habituels netbooks.

Une révolution des usages

Pas de Windows 7 ou de Mac OS à bord, les appareils fonctionnent sous le système d'exploitation Chrome OS de la firme de Mountain View. Testé plusieurs semaines durant, l'OS de Google déconcerte. Ce n'est pas tant son ergonomie qui déroute: après tout, les habitués de Google et de ses nombreux services s'y retrouveront aisément. Le fait que l'ordinateur ne stocke plus la moindre information en local (à part ses applications), mais travaille uniquement de façon connectée avec les serveurs du mastodonte du Web remet à plat vingt ans d'habitudes informatiques. Car ici, tout, tout, tout est accessible en ligne. Vos documents? Sur Google Docs. Votre messagerie? Gmail. Les photos? Sur Picasa. Vous l'aurez compris, sans connexion Internet permanente, les Chromebook ne servent à rien.

Google a évidemment prévu la parade, en proposant des forfaits 3G relayés par SFR: de 6 euros le pass 24h illimité, à 35 euros les 65 heures de surf mensuelles, soit 1 Go de données. Aussi exorbitant que les forfaits pour tablettes! Mais force est de l'avouer, Chrome OS a bien des atouts: un démarrage hyper-rapide (7 secondes), l'absence du moindre paramétrage, l'inutilité d'une suite antivirale, un système constamment à jour, la géolocalisation de l'ordinateur qui peut s'avérer très pratique en nomadisme, la possibilité de créer autant de comptes que souhaité…

«La machine devient un point d'accès à l'univers de l'utilisateur», explique-t-on chez Google. Reste que le grand public n'est sûrement pas encore prêt à débourser les 350 euros minimum réclamés pour un de ces joujoux connectés. Ceci étant, le concept de Google semble s'inscrire dans l'histoire. Et c'est sans doute nos usages qui, à terme, devront évoluer.