HIGH-TECHLogitech Revue: Un mois avec Google dans ma télé

Logitech Revue: Un mois avec Google dans ma télé

HIGH-TECHEn tête-à-tête avec Google TV, live depuis le canapé...
Philippe Berry

Philippe Berry

De notre correspondant à Los Angeles

Pour une présentation officielle, c'est ici. Pour les autres, voici le récit de quatre semaines passées avec la Logitech Revue et une télé qui carbure à la puissance d'Internet grâce à Google TV. Le système devrait débarquer en France en 2011.

Cher, journal

21 novembre. Deux semaines que la boîte noire prend la poussière. Modernité oblige, elle n'est équipée que d'un port HMDI. Ma vieille télé se sent soudain grosse et inutile. Il est temps de la ranger au placard.

26 novembre. C'est Black Friday, le jour des soldes monstres aux Etats-Unis. La tradition, c'est de manger de la dinde, des patates douces et des marshmallows jusqu'à faire sauter le bouton de son pantalon, puis de se lever à 4h du matin et d'en venir aux mains si besoin pour rentrer le premier dans les magasins. Je préfère rester au chaud et cuver tranquillement. Va pour Amazon.com.

4 décembre, 17 heures. Je suis comme un gosse à Noël. Cette télé LED de 46 pouces doit faire 2 cm d'épaisseur. «Sexy bitch», chante Akon, au loin. Les branchements sont laborieux. J'imagine déjà ma mère m'appeler pour demander «mais, ce câble, il va où?». La bonne configuration, c'est HDMI/out de la cablebox (sorte de Freebox) vers la Logitech Revue/in, puis Revue/out vers la télé. Si on branche tout sur la télé séparément, la Revue ne peut pas contrôler les appareils. L'installation, elle, est immédiate: wifi, téléviseur, DVR (magnétoscope numérique), tout est détecté en quelques étapes.

4 décembre, 18 heures. Mes yeux pleurent de joie. Devant un match de basket sur Espn HD, le choc est presque aussi grand que lorsque j'ai vu les Chevaliers du zodiaque en couleurs pour la première fois. «Mais on a vraiment accès à tout Internet?», demande mon roomate. «Même Flash?». David Pogue, du New York Times, a conclu dans son test qu'avoir un clavier dans le salon était une «hérésie». Pourtant, via le terminal ultra fin et sans fil, il me faut moins d'une seconde pour rentrer «Inception, trailer». Google a directement intégré la puissance de sa recherche et de l’auto-complétion. On peut naviguer avec le touchpad, les flèches directionnelles ou carrément son smartphone/iPad via une app. YouTube se charge dans le navigateur Chrome. La vidéo se lance. Pas mal. Et en mode full screen, ça donne quoi? Ecran noir. Puis l'image revient, et on ramasse notre mâchoire, sonnés par la HD 1080p. Il y a bien une ou deux saccades, mais on est en wifi. La toupie de Leo n'a jamais été aussi belle. Blu-ray, repose en paix. L'avenir est au streaming.

5 décembre. J'effleure mon iPhone. Tous les appareils du salon s'allument. Il est temps d'explorer les applications disponibles. Netflix, YouTube, et quelques autres... Plutôt classique et rien qu'on ne trouve sur d'autres solutions de télé connectées. En revanche, celle du New York Times a été optimisée et propose les vidéos du journal. Ça commence avec une recette de cuisine. Et puis tout plante. L'image ne bouge plus, rien à faire. Un bon vieux CTRL+ALT+DEL des familles règle le problème de façon radicale. Netflix donne accès à ses films et séries préférés en streaming, comme depuis une PS3. Rapide et sans saccade. Le système d'app pourra vraiment se développer une fois que Google aura donné les clés aux développeurs, comme pour Android sur smartphone.

6 décembre. Je suis amoureux de la fonction rechercher. Car Google TV explore à la fois les contenus du magnétoscope numérique, du programme télé et d'Internet. Test avec la série Modern Family. En une saisie, je peux choisir d'acheter des épisode à la demande ou de programmer l'enregistrement pour après-demain. Y a-t-il du foot US en ce moment? Je tape «nfl», sans savoir sur laquelle de nos 400 chaînes le match est diffusé. En un clic, me voilà en train de regarder les Jets se faire annihiler par les Patriots. Un mode fenêtré permet de tweeter ou facebooker en même temps. Sympathique, mais les smartphones font déjà ça très bien.

11 décembre. Grâce à la magie du DNLA, la box communique sans fil avec mon PC (équipé du logiciel Tversity). Le player de Logitech, en version bêta, plante à fond. Vidéos sans le son, MP3s qui refusent de se lancer... Il est loin du niveau de celui de Boxee ou même de la Xbox.

17 décembre. Je n'ai pas touché à la télécommande de ma télé depuis dix jours. Tous les invités veulent jouer avec Google TV. Le coucher de soleil sur la plage de Waikiki, à Honolulu, embrase les 120 cm de l'écran, via un album Picasa. Presque une œuvre d'art. «J'en veux une, ça coûte combien?», demande une amie. «300 dollars? Ah, euh, tu penseras à moi pour Noël?»