JEUX VIDEO«Red Dead Redemption»: A l'Ouest, du bon, du brut et un ex-truand

«Red Dead Redemption»: A l'Ouest, du bon, du brut et un ex-truand

JEUX VIDEO«Red Dead Redemption» revisite avec maturité la splendeur du western américain...
Joël Métreau

Joël Métreau

On n'a jamais tant aimé chercher la Grande Ourse dans le ciel étoilé. Car «Red Dead Redemption» (sur Xbox 360 et PS3) fait revivre l'Ouest américain dans sa représentation grandiose des grands espaces. Ce jeu d'aventures perpétue le mythe jusque dans les ombres des cactus et les percées du soleil sur les canyons. Les cycles nuit-jour se succèdent, affectant les paysages et modifiant l'écosystème: hiboux de nuit, crotales diurnes, moucherons du soir.

Un espace de jeu très ouvert

On participe aussi à «des chevauchées, des duels et des fusillades, énumère Alexis Blanchet, auteur du livre Des pixels à Hollywood (éd. Pix'n'Love). Sans compter, le plaisir de la contemplation et le rapport à une nature sauvage. Le studio Rockstar convoque un imaginaire encore très vivace dans l'esprit de ses joueurs, bien que la production de films appartenant au genre ait drastiquement diminué depuis la fin des années 1960.»

L'environnement de «Red Dead Redemption» rend ainsi hommage au cinéaste John Ford quand son scénario tire du côté de Sergio Leone. John Marston, ancien gangster, se voit rattraper par son passé. Un homme attachant, dont la complexité s'éclaire à l'aune de cinématiques où défile aussi une galerie des personnages pittoresques, servis par des dialogues ciselés.

Rockstar partage surtout avec les pionniers un attachement à la liberté. «L'appel à la thématique western permet d'enrichir et d'exotiser la formule du free roaming, ces espaces de jeu très ouverts que le studio a exploité avec succès dans l'univers urbain des “Grand Theft Auto” ou la thématique scolaire de “Bully”», rap­pelle Alexis Blanchet. Le joueur peut s'écarter de l'histoire pour chasser les bêtes, les trésors ou les primes. Et même s'adonner à l'activité ludique de l'époque, un certain poker.