Rallumer le feu ! 829,02 euros par an pour l’électrique. 1.271,90 euros pour le gaz. Voilà ce que dépensent en moyenne chaque année les ménages français pour se chauffer (source : Commission de régulation de l’énergie). Alors qu’en ce début d’automne, nous rallumons progressivement radiateurs et chaudières, Leroy Merlin met à jour Enki, sa box pour les objets connectés, et installe dans son application un « Coach énergie ». But : nous aider à faire fondre notre consommation d’électricité et de gaz… et le montant des factures qui vont avec. 20 Minutes vous explique comment.

Le connecté quand c’est utile…

« Le gadget, ça ne prend pas sur le marché. Il faut être très pragmatique, on l’a appris auprès de nos clients. La maison 2.0 se développe, oui, mais là où c’est utile ! ». Laurent Glaser, directeur de la stratégie et de prospective de la maison connectée chez Leroy Merlin, donnait le ton ce 3 octobre en présentant à la presse les dernières innovations de l’enseigne de bricolage pour aider ses 10 millions de clients en France à diminuer leur consommation d’énergie. Nerf de la guerre pour Leroy Merlin : sa box Enki.

Nouvelle application, nouvelles fonctions

Née en mai 2018, Enki est une box qui permet d’agréger d’innombrables objets connectés dédiés à la domotique et de les piloter à travers une même application. Particularité : Enki est agnostique et il est possible d’y greffer des équipements de très nombreuses marques : Sauter, Netatmo, Philips HUE, Somfy, Legrand… et bien sûr ceux des marques Leroy Merlin (Sedea, Luxman). Tous pouvant fonctionner sous divers protocoles.

Après 6 ans de bons services, Enki vient de subir une mise à jour majeure. Revue de fond en comble, son application se veut beaucoup plus ergonomique, simple d’emploi et pratique. « Pas de dinguerie sur l’écran principal, on va droit au but pour retrouver pièce par pièce des groupes d’objets et tout personnaliser », résume-t-on chez Leroy Merlin. Mais outre l’automatisation de nos éclairages, la gestion des ouvrants (comme des volets motorisés), ou des appareils pour sécuriser sa maison (comme des caméras de surveillance), la V2 d’Enki fait de notre chauffage et sa bonne gestion sa priorité.

Un coach pour consommer mieux et moins

Pour cela, Enki dégaine son Coach énergie. « Sans capteur, sans data, sans analyse personnalisée, on ne peut rien faire pour diminuer sa facture », justifie Laurent Glaser. Pour tenir ses promesses de conso plus maîtrisée et de dépenses plus modérées, Leroy Merlin permet désormais de connecter Enki à son compteur Linky. De quoi suivre depuis son smartphone sa consommation électrique au jour le jour, de savoir ce que l’on consomme en kWh et ce que l’on dépense en euros. Selon le CNRS, cité par l’enseigne qui fête ses 100 ans cette année, « quand on suit sa consommation, on économise jusqu’à 24 % ». Le principe est donc ici le même que sur le boîtier Ecojoko que nous avions testé en mars 2023 et qui promet, lui, jusqu’à 18 % d’économies d’électricité (300 euros environ).

Mais en agrégeant des objets connectés dédiés au chauffage, comme des thermostats ou des robinets thermostatiques, Enki va plus loin.

Bien évidemment en contrôlant et programmant selon son équipement (et pièce par pièce leur température), mais aussi en créant des scénarios de vie : Absent/Présent. Ou encore Ciné (pour ne diminuer que de quelques degrés la température de son logement le temps d’une séance). Ou aussi, c’est malin, Télétravail, afin de rester au chaud dans son bureau sans chauffer toute la maison sous prétexte que l’on s’y trouve. L’idée est ici d’éviter le gaspillage et les dépenses inutiles.

Des conseils pour être bien épaulé

Enfin, le Coach énergie d’Enki prodigue ses conseils. En analysant nos habitudes et notre consommation (comme dans les heures creuses et les heures pleines), mais aussi la « santé » de notre maison (si on y a installé des capteurs de température, d’humidité, de qualité de l’air), le conseiller virtuel alerte et fournit ses préconisations. Un peu comme une montre connectée, qui a analysé la qualité de votre sommeil durant plusieurs nuits, sait le faire pour vous aider à mieux dormir.

A première vue (mais en attente d’un test plus complet dans sa version mise à jour), Enki profite d’une mise à jour salutaire tant pour sa facilité d’utilisation, son intégration que la nouvelle expérience graphique et ergonomique proposée. Vendue 119 euros, la box peut vite se transformer en tête de pont pour démarrer et nourrir à force de nouveaux objets connectés, une installation domotique que l’on souhaiterait développer.

En investissant parallèlement dans un thermostat connecté, des têtes de robinet thermostatiques 2.0, voire des adaptateurs pour connecter de classiques radiateurs électriques, il est possible en ce début d’automne de se créer un écosystème qui, passé un investissement finalement modéré, permet d’envisager des économies substantielles. Bien utilisé, il pourrait presque être amorti en un an.

Si Leroy Merlin refuse de communiquer le nombre de box Enki installées en France (et dans d’autres pays européens), l’enseigne avoue néanmoins que chaque utilisateur lui a déjà connecté deux à trois appareils. Pour en augmenter le nombre, Leroy Merlin casse les prix en lançant un nouveau thermostat connecté et des têtes de robinet thermostatiques de sa marque Sedea, vendus 39,90 euros pièce. Des tarifs très, très en deçà de ceux pratiqués par des marques comme tado° ou Netatmo, jusqu’à trois fois plus chères. Jusqu’au 31 décembre 2024, des aides peuvent être apportées par l’Etat (jusqu’à 624 euros !) dans le cadre de l’installation de ce type de solution, mais à condition qu’elle soit réalisée par un professionnel.