Pour propager ses idées nauséabondes, la mouvance néonazie a désormais recours à l’intelligence artificielle (IA). Comme le rapporte le Washington Post relayé par Korii, certains fascistes férus de technologie ont utilisé cette technologie pour traduire en anglais des discours d’Adolf Hitler, tout en conservant sa voix et son ton.

Une manière pour l’extrême droite de remettre le dirigeant nazi au goût du jour tout en rendant ses propos accessibles au plus grand nombre. Les discours s’accompagnent parfois d’une réécriture de l’histoire destinée à faire passer le dictateur comme un génie incompris.

Les réseaux sociaux complices ?

L’Institut pour le dialogue stratégique (ISD), un groupe de réflexion britannique, a tiré la sonnette d’alarme le 22 septembre en publiant une étude baptisée « Les contenus glorifiant Hitler se multiplient en ligne dans un contexte de révisionnisme historique croissant. » Pour les auteurs, les publications extrémistes se répandent sur Internet, avec la complicité passive des réseaux sociaux.

En 2024, les contenus modifiés générés par l’IA permettant d’entendre Adolf Hitler en anglais ou ceux qui vantent ses actions et son idéologie ont été visionnés plus de 50 millions de fois sur YouTube, TikTok, Instagram et X (ex-Twitter). En élargissant à toutes les publications relayant l’iconographie nazie, on monte à 24,8 millions de vues… depuis le 13 août 2024.

X dernier de la classe

X fait office de dernier de la classe en la matière, la modération sur ce réseau social étant proche du néant. Un laxisme logique vu les prises de position d’Elon Musk, fervent défenseur de la liberté d’expression et partisan des idées d’extrême droite. Sur TikTok, les néonazis ont appris à contourner la censure, en illustrant leurs publications haineuses avec des paysages ou des symboles religieux.