l’âge de raisonOpenAI, la boîte derrière ChatGPT, présente une IA capable de « raisonner »

High-Tech : OpenAI lance un modèle d’IA capable de « raisonner » pour résoudre des problèmes

l’âge de raisonOpenAI, le créateur de ChatGPT, a lancé jeudi o1, un modèle d’intelligence artificielle générative d’un nouveau genre
Jérémy Vial

J.V. avec AFP

IA plus qu’à… OpenAI, le créateur de ChatGPT, a lancé jeudi o1, un modèle d’intelligence artificielle (IA) générative d’un nouveau genre, capable de « raisonner » et de répondre à des questions plus complexes, notamment mathématiques, espérant ainsi réduire le risque d’hallucinations. « o1 réfléchit avant de répondre », indique OpenAI dans un communiqué publié en ligne.

Toujours plus près de l’humain

L’entreprise progresse ainsi vers l’objectif qu’elle s’est fixé de mettre au point une IA « générale », c’est-à-dire une intelligence artificielle semblable à celle des humains. Sam Altman, le patron d’OpenAI, a toutefois précisé que la technologie « est encore imparfaite, encore limitée, et qu’elle semble plus impressionnante à la première utilisation qu’après y avoir passé plus de temps ».

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La version bêta de o1 a été mise à disposition jeudi, pour les utilisateurs payants de ChatGPT dans un premier temps. OpenAI a testé son nouveau modèle sur la résolution de problèmes mathématiques ou la production de lignes de codes, et « dans de nombreux tests de référence qui requièrent une forte capacité à raisonner, o1 rivalise avec les performances des experts humains », souligne l’entreprise. Ce nouveau modèle n’est, pour l’instant, pas capable de traiter ou de générer d’autres contenus que du texte.

« Il apprend à corriger ses erreurs »

Dans une compétition de maths destinée aux lycéens américains, o1 s’est placée « parmi les 500 meilleurs élèves », ajoute la société. « À l’instar d’un être humain qui peut réfléchir longuement avant de répondre à une question difficile, o1 utilise une suite de réflexions, détaille OpenAI. Il apprend à reconnaître et à corriger ses erreurs ».

Si le nouveau modèle « hallucine moins », « nous ne pouvons pas dire que nous avons résolu les hallucinations », a néanmoins reconnu Jerry Tworek, un chercheur d’OpenAI interrogé par The Verge. La start-up estime que le nouveau modèle représente une amélioration en matière de sécurité et d’alignement sur les valeurs humaines, car son raisonnement devient « lisible", et il applique mieux les règles de sécurité.

Des investisseurs de renom

Avec ChatGPT, OpenAI a lancé fin 2022 la vague de l’IA générative (production de contenus sur simple requête en langage courant) est devenue la star de la Silicon Valley.

Ce lancement d’o1 intervient alors qu’OpenAI cherche à lever des fonds qui pourraient lui permettre d’être valorisée à environ 150 milliards de dollars (135 milliards d’euros), ce qui en ferait l’une des entreprises non cotées les plus chères au monde, selon les médias américains.

Les investisseurs comprennent Microsoft et le géant des puces Nvidia. D’autres noms ont aussi circulé dans la presse, comme Apple, qui utilise déjà la technologie de la start-up dans son nouveau système d’IA générative, la société de capital-investissement Thrive Capital, ou encore MGX, un fonds d’investissement soutenu par les Émirats arabes unis.