Attention, sujet sensible. Car ici aussi, deux religions (deux extrêmes !) s’opposent : les « pro » barbecue et les « pro » planchas ! Irréconciliables, ces deux camps militent pourtant pour la même cause : un certain art de vivre à la française autour d’une cuisine estivale et conviviale. Mais leur programme les distingue. À l’heure où certains ne savent toujours pas à quel parti se vouer, 20 Minutes passe les propositions des deux camps sur le gril et vous aide à ne pas vous faire enfumer. Mais promis, ça va chauffer !

Barbecue : rituel et goûteux

C’est le grand classique des jardins et terrasses l’été. À charbon de bois, au gaz, électrique, voire à pellets, le barbecue possède ses vrais aficionados. Attention, ses « experts » aussi qui, pour rien au monde, ne laisseraient leur moitié ou un invité veiller à la bonne cuisson des merguez et des brochettes !

À charbon de bois, les modèles les plus classiques sont aussi les plus lents à la détente. Mais entourés de tout un rituel.

Entre leur allumage et le début de la cuisson peuvent s’écouler jusqu’à 30 minutes avant que les flammes cèdent la place à des braises rougeoyantes. De leur côté, les BBQ électriques sont plus rapides à mettre en œuvre. Et à conseiller pour les urbains car dégageant infiniment moins de fumée. Ceux à gaz restent le plus souvent prohibés dans les copropriétés.

Reste qu’avec le BBQ à charbon, c’est la « saveur fumée » que l’on apprécie. Idéal pour les saucisses, merguez, les grosses pièces de viande et les légumes de bonne taille (poivrons, pomme de terre…), mais aussi le tofu ou le soja si l’on est végétarien, ils le sont un peu moins pour le poisson, voire carrément moins pour les crustacés… qui risquent de tomber dans les braises par les interstices de la grille de cuisson.

Et à moins d’être un pro et d’avoir de l’entraînement, difficile aussi de contrôler la température. Gare enfin : les mets trop grillés au contact des flammes arborent une robe souvent noircie. Il est conseillé d’éviter de consommer ces parties étant mauvaises pour la santé. Par ailleurs, il est nécessaire de parfaitement nettoyer son BBQ après usage, une contrainte qui peut sembler un peu chronophage.

Conseil : attention aux appareils vendus quelques dizaines d’euros seulement. En acier basique, ils restent pratiques pour un usage parcimonieux. Mais leur durée de vie reste très limitée, surtout s’ils prennent l’eau. Mieux vaut dépenser un peu plus. Les choses sérieuses commencent à partir de 100 euros. A 159 euros, on peut s'offrir le Compact Kettle de Weber, une référence.

La plancha : simplicité et polyvalence

Au gaz, ou électrique (avec un préchauffage un peu plus long), la plancha possède l’avantage d’une mise en œuvre plus simple que celle du barbecue, mais aussi d’un usage polyvalent. Ainsi, outre le démarrage plus rapide de ces appareils, leur température plus maîtrisée (de 50 à 300° généralement) est un atout pour cuire toutes sortes d’aliments. Certes, ici, pas de « saisie » à la flamme (ce qui rebutera les viandards !), mais une cuisson sur plaque en inox ou grille en fonte dont on module la température à l’aide d’un thermostat. Ainsi est-il possible de tout cuisiner sur une plancha : viandes, légumes, crustacés, fruits de mer, mais aussi petits légumes (impossibles à cuisiner au barbecue).

Si l’on peut cuisiner dans le jus (en jouant sur l’inclinaison des pieds de certaines planchas, par exemple), ces appareils ont une réputation de cuisine plus saine (avec des aliments moins secs également), les graisses de cuisson pouvant être récupérées dans un collecteur. Contrepartie, un goût plus « neutre » qu’avec un barbecue à charbon de bois, qui se rapproche davantage de ce que l’on peut obtenir dans une classique cuisine. Certains modèles possèdent deux feux, autorisant simultanément des cuissons de différents aliments et la préparation d’un plat complet.

L’un des avantages de la plancha reste enfin sa facilité de nettoyage : seule sa plaque de cuisson a besoin d’être nettoyée. D’un peu moins de 100 euros pour un modèle basique, à plus de 2.000 euros pour un modèle à pellets, à poser ou sur roulettes, on trouve des planchas pour tous les budgets. Electrique, la Plancha Pro de Lagrange est fabriquée en France et profite actuelklement d'une belle réductiion de prix avcec ses accessoires.

Attention, les planchas au gaz sont interdites d’usage en intérieur.

Fumoirs, braseros… pour les esthètes et la déco

Les fumoirs se démocratisent peu à peu. En tout cas auprès des épicuriens… Avec ces appareils, l’idée est d’exposer les aliments (comme du saumon, des maquereaux, des filets de viande) à la fumée dégagée à froid ou à chaud par la combustion de sciures aromatiques de différentes natures (du hêtre, du cerisier…) pour différentes saveurs. Il sera ensuite possible de les consommer durant une quinzaine de jours, ou plus longtemps si placés sous vide. On trouve différents fumoirs sur le marché à partir d’une petite centaine d’euros.

De leur côté, les braseros associent convivialité autour d’un feu de bois et possibilité, pour certains modèles tout du moins, de cuisson, comme avec un barbecue (sur une grille) ou une plancha (sur une plaque de cuisson circulaire autour du foyer). De plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’euros, l’offre est considérable avec des braseros faisant office de vrais objets « déco » pour sublimer une terrasse en été… comme en hiver.