SHOCKING !X autorise les contenus pornographiques, Bercy dénonce une « provocation »

X (ex-Twitter) autorise la publication de contenus pornographiques, Bercy dénonce une « provocation »

SHOCKING !Les contenus érotiques ou pornographiques n’y sont officiellement plus modérés depuis le 4 juin 2024
Olivier Mimran

O.M. avec AFP

À peine deux jours après que X (anciennement Twitter) eut annoncé qu’il autorisait officiellement les contenus pornographiques sur sa plateforme, la secrétaire d’État au Numérique, a dénoncé, mercredi 5 juin 2024, une « provocation, sans doute à des fins commerciales » .

Le réseau social détenu par Elon Musk, qui regorgeait déjà de contenus à caractère érotique et pornographique, a en effet mis à jour son règlement en autorisant les utilisateurs « à diffuser et visionner des contenus sexuels dès lors qu’ils sont produits et distribués de façon consensuelle ».

De l’accès des mineurs aux contenus pour adultes

« X devra mettre en place, comme toutes les plateformes, une vérification efficace et opérationnelle de l’âge de ses utilisateurs pour accéder aux contenus pour adultes », a nuancé la secrétaire d’État Marina Ferrari.

L’annonce de X survient moins de deux semaines après la promulgation en France d’une loi visant à sécuriser Internet (Sren), qui permet notamment à l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel et du numérique, d’ordonner – sans le concours d’un juge – le blocage et le déréférencement des sites pornographiques qui n’empêchent pas les mineurs d’accéder à leur contenu.

« La loi devra être appliquée avec rigueur »

L’Arcom doit désormais présenter un référentiel technique pour vérifier l’âge des internautes se rendant sur les sites affichant du contenu pornographique. « Le cas échéant, la loi française et les règlements européens seront appliqués avec rigueur », a rappelé la ministre, ajoutant que X devra respecter la loi sur la prévention du harcèlement et des violences.

Notre dossier « X (anciennement Twitter) »

Depuis sa prise de contrôle, en 2022, de Twitter, devenu X, Elon Musk a cherché à faire du réseau social un « espace de libre expression »… quitte à réduire la modération de ses contenus. Plusieurs organisations, dont le Centre contre la haine en ligne (CCDH), accusent depuis la plateforme de laisser passer des messages ou images à caractère haineux.