La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a appelé de ses vœux ce lundi la mise en place d’une possibilité de présentiel pour les candidats aux examens devant être passés en ligne. Dans un communiqué, l’organisme s’est dit préoccupé par le recours « massif » aux tests à distance dans l’enseignement supérieur et à l’utilisation des outils de télésurveillance que cette méthode implique.

Un contrôle strict pas toujours justifié

Ceux-ci « peuvent être particulièrement intrusifs et impliquer la surveillance de l’ordinateur personnel ou de la tablette de l’étudiant, à l’intérieur d’un local privé », a estimé la Cnil. La commission souhaite par exemple qu’aucun étudiant ne soit obligé de laisser sa webcam allumée lors d’un examen car « les établissements peuvent être tentés de mettre en œuvre une télésurveillance toujours plus poussée » face aux risques de tricherie.

Voilà pourquoi la Cnil proscrit la télésurveillance pour les épreuves d’importance limitée ainsi que l’utilisation d’algorithmes d’analyse du comportement des candidats. L’autorité a également mis en avant un principe d’égalité puisque certains étudiants peuvent ne pas avoir d’ordinateur assez puissant, se trouver en zone blanche ou encore ne pas avoir accès à un espace au calme pour composer.