On a testé le drone Dji Mini 3 pour donner un max de hauteur à vos vidéos

DJI Mini 3 : On a testé le nouveau drone mini qui fait un max pour faire décoller vos vidéos

VIDEOAvec son nouveau Mini 3 testé par « 20 Minutes », DJI veut permettre au plus grand nombre de tourner des vidéos avec un drone de la taille d’un gros smartphone
Le drone DJI Mini 3 au banc d'essai
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

L'essentiel

  • Le champion des drones DJI lance son Mini 3, un petit drone de loisir pesant moins de 250 grammes.
  • Vendu à partir de 489 euros, livrant de belles images en 4K, l’appareil se prend en main facilement et se manie avec une certaine aisance.
  • Un détecteur d’obstacles aurait cependant pu rassurer les pilotes les moins aguerris.

Offrir à ses vidéos de loisirs un peu d’altitude ? Avec son nouveau Mini 3, la firme DJI veut nous aider à soigner nos images et propose un drone plutôt accessible, simple d’emploi, qui permet, sans forcément être un pilote émérite, d’immortaliser photos et vidéos de qualité « pro » vues du ciel. Proposé dans différentes versions*, avec ou sans radio commande, le Mini 3 nous tendait les pales, nous qui rêvions de prendre un peu de hauteur en ce début d’année…

Pas encore Tom Cruise, mais on y travaille…

Qu’on se le dise : c’est en purs amateurs que nous avons testé le nouveau drone Mini 3 de DJI ! Bien qu’ayant pris en main différents petits quadricoptères à plusieurs reprises, nous ne faisons pas (ou pas encore) partie de la famille Top Gun : Maverick aux commandes de ce genre d’engin ! A défaut de nous prendre pour Tom Cruise, ce manque de pratique possède un atout. Sans totale maîtrise de notre engin, nous sommes à même de savoir si l’appareil que DJI revendique comme s’adressant au plus grand nombre tient ses promesses. Nous avons ainsi testé le Mini 3 dans sa version dite « Fly More ». Vendue 938 euros, celle-ci inclut le drone, sa radio commande avec écran DJI RC, trois batteries et leur chargeur. Mais le Mini 3 est aussi disponible seul (à piloter depuis un smartphone) et vendu à partir de 489 euros.

Des vols bien accompagnés

Ressemblant au Mini 3 Pro, le Mini 3 s’apprivoise au bout de quelques minutes. Pour nos essais, nous avons pris soin de voler sans prendre le moindre risque dans des espaces bien dégagés, en plein champ et au bord de la mer. Ne pesant que 249 grammes, l’appareil échappe aux réglementations européennes contraignantes imposées aux drones plus lourds (à partir de 800 g). Ainsi, une tolérance existe s’il est amené à survoler des personnes (à l’exception des regroupements).

Constat immédiat : l’appareil est très silencieux. De leur côté, les automatismes proposés aident à sa prise en main rapide et convaincante. Outre le décollage d’une simple pression sur l’écran de contrôle de la radio commande, DJI accompagne l’utilisateur avec des modes baptisés QuickShots, à déclencher en vol. Fonctions Dronie (vol arrière et vers le haut avec l’objectif fixé sur le pilote) ; Spirale (l’appareil monte en spirale autour d’un sujet) ; Fusée (l’appareil monte la caméra orientée vers le bas), ou encore Boomrang (le drone vole autour d’un sujet avec une trajectoire ovale) aident instantanément à réaliser de très belles images. Dommage qu’il n’y ait pas de mode SlowMotion, comme sur le Mavic 3 Pro !


Le drone Mini 3 de DJI lancé à partir de 489 euros.
Le drone Mini 3 de DJI lancé à partir de 489 euros. - Christophe Séfrin

Attention, le Mini 3 ne possède pas de mémoire interne pour stocker photos et vidéos. Nous vous recommandons de lui associer une carte microSD de 128 Go au moins. Elle vous permettra de filmer librement et largement : les premiers pas de pilote de drone génèrent beaucoup de rushes qu’il faut ensuite trier !

Jusqu’à 57 km/h en mode Sport

Filmant jusqu’en 4K à 30 images/seconde avec possibilité de zoom numérique 2x (4x en Full HD), et prenant des photos en 12 mégapixels, le Mini 3 impose rapidement sa relative simplicité d’emploi. Les trois vitesses de déplacement (Normal, Ciné, Sport) seront à moduler selon l’assurance de l’utilisateur. Affichant 57 km/h au compteur, le mode Sport permet ainsi d’enregistrer des vidéos assez époustouflantes, mais mieux vaut avoir acquis quelques heures de pilotage avant de se challenger ! Nous avons noté durant nos essais en bord de mer une plutôt bonne résistance du drone au vent (jusqu’à 38 km/h).

Filmer pour Tik Tok

Les images livrées, avec HDR automatique et focale fixe f/1.7 ne souffrent d’aucun véritable défaut, sinon en basse lumière où la netteté vient rapidement à manquer. La stabilisation, elle, est vraiment impeccable ! Ne pas abuser du zoom numérique qui dégrade un peu le rendu. Avec son Mini 3, DJI propose aussi une nouvelle fonction grâce à laquelle la caméra peut être orientée en mode Paysage mais aussi Portrait. Les amateurs de Tik Tok et de ses vidéos verticales (au format 9 : 16e) apprécieront.

Stockage sur carte microSD oblige, les rushes réalisés peuvent être transférés simplement dans un ordinateur. Alternative : un téléchargement sans fil, depuis la radio commande vers un smartphone, grâce à l’application DJI Fly. Celle-ci offre ensuite différentes possibilités de montages automatisés. En choisissant son modèle, on peut ainsi obtenir des clips de 10 à 30 secondes lestés d’enchaînements parfaits et de bande sonores idéales (le Mini 3 filme, mais n’enregistre aucun son). Et l’on peut les partager instantanément sur les réseaux sociaux !


Le Mini 3 de DJI peut voler jusqu'à 6 km de distance et 1 km d'altitude.
Le Mini 3 de DJI peut voler jusqu'à 6 km de distance et 1 km d'altitude. - Christopge Séfrin


A l’atterrissage, il y a de quoi être rapidement satisfait des résultats obtenus. Avec le Mini 3, il est ainsi possible d’immortaliser des séquences assez bluffantes. De quoi réaliser des vidéos de week-end à la campagne ou de vacances inoubliables… Mais en se faisant régulièrement peur lorsque l’on débute. Peur d’effectuer une fausse manœuvre et de se crasher. Peur de perdre l’appareil en allant trop loin (il peut voler jusqu’à 6 km de distance !), etc. Un bouton RTH (Return To Home) permet néanmoins à tout moment d’automatiser le retour du drone à son point de départ. Mais il manque clairement un détecteur d’obstacles au Mini 3 pour voler en étant vraiment serein. Reste que le Mini de DJI constitue un bon investissement si l’on veut s’amuser et créer du super contenu vidéo. Mais à une condition : pratiquer encore et encore pour parfaitement maîtriser sa monture !

* 489 euros (drone uniquement) ; 579 euros (avec radio commande sans écran DJI RC-N1) ; 749 euros (avec radio commande avec écran DJI RC) ; 768 euros (avec DJI RC-N1, sac, deux batteries supplémentaires et station de recharge) ; 938 euros (avec DJI RC, sac, deux batteries supplémentaires et station de recharge).