De notre correspondant à Los Angeles
a supprimé plus de 5.000 applicationsdans les colonnes du New York Timesde «censure puritaine»Quelles applications ont été retirées?
En moins d'une semaine, Apple a banni plus de 6.000 apps. Il s'agit de la plus grande purge jamais réalisée. Elles s'appellent
iBoobs, SlideHer, DirtyFingers ou Video Strip Poker. Toutes étaient relativement suggestives mais n'allaient guère plus loin que de montrer des filles en bikini ou en soutien-gorge.
iBoobs, SlideHer, DirtyFingers ou Video Strip PokerEn moins d'une semaine, Apple a banni plus de 6.000 apps. Il s'agit de la plus grande purge jamais réalisée. Elles s'appellent
iBoobs, SlideHer, DirtyFingers ou Video Strip Poker. Toutes étaient relativement suggestives mais n'allaient guère plus loin que de montrer des filles en bikini ou en soutien-gorge.
Toutes ces applications avaient été approuvées par Apple. Vendredi, les développeurs ont pourtant reçu un email expliquant que «suite à de nombreuses plaintes», Apple avait décidé de changer sa politique et de retirer toutes les applications trop osées. Dans le New York Times, Phil Schiller, en charge du marketing chez Apple s'explique: «On est arrivé au point où l'on recevait des plaintes de femmes qui trouvaient certains contenus dégradants. Des parents étaient en colère.»
Pourquoi l'application Playboy est-elle toujours en vente?
C'est l'un des points qui suscitent les plus vives protestations. Les applications Playboy ou Sports Illustrated sont toujours disponibles, tandis que
SimplyBeach –qui ne fait que vendre des bikinis avec des photos pas plus sexy que celles du catalogue La Redoute– a été retirée. Deux poids, deux mesures? «La différence, c'est qu'il s'agit de compagnies très connues, avec des publications disponibles dans de nombreux formats et largement acceptées», se défend Phil Schiller. Cette discrimination est dénoncée par des petits développeurs. Certains ont parfois tout quitté pour se lancer dans le développement d'application iPhone et gagnaient quelques centaines d'euros par jours. «Et du jour au lendemain, plus rien car Apple a pris une décision unilatérale», s'emporte la
start-up ChillingFresh. Sans compter que les critères utilisés par Apple ne sont pas clairs (on trouve toujours des «petites» applications «Action ou vérité» pour adulte ou encore MyVibe, qui transforme l'iPhone en vibromasseur).
SimplyBeachC'est l'un des points qui suscitent les plus vives protestations. Les applications Playboy ou Sports Illustrated sont toujours disponibles, tandis que
SimplyBeach –qui ne fait que vendre des bikinis avec des photos pas plus sexy que celles du catalogue La Redoute– a été retirée. Deux poids, deux mesures? «La différence, c'est qu'il s'agit de compagnies très connues, avec des publications disponibles dans de nombreux formats et largement acceptées», se défend Phil Schiller. Cette discrimination est dénoncée par des petits développeurs. Certains ont parfois tout quitté pour se lancer dans le développement d'application iPhone et gagnaient quelques centaines d'euros par jours. «Et du jour au lendemain, plus rien car Apple a pris une décision unilatérale», s'emporte la
start-up ChillingFresh. Sans compter que les critères utilisés par Apple ne sont pas clairs (on trouve toujours des «petites» applications «Action ou vérité» pour adulte ou encore MyVibe, qui transforme l'iPhone en vibromasseur).
start-up ChillingFreshC'est l'un des points qui suscitent les plus vives protestations. Les applications Playboy ou Sports Illustrated sont toujours disponibles, tandis que
SimplyBeach –qui ne fait que vendre des bikinis avec des photos pas plus sexy que celles du catalogue La Redoute– a été retirée. Deux poids, deux mesures? «La différence, c'est qu'il s'agit de compagnies très connues, avec des publications disponibles dans de nombreux formats et largement acceptées», se défend Phil Schiller. Cette discrimination est dénoncée par des petits développeurs. Certains ont parfois tout quitté pour se lancer dans le développement d'application iPhone et gagnaient quelques centaines d'euros par jours. «Et du jour au lendemain, plus rien car Apple a pris une décision unilatérale», s'emporte la
start-up ChillingFresh. Sans compter que les critères utilisés par Apple ne sont pas clairs (on trouve toujours des «petites» applications «Action ou vérité» pour adulte ou encore MyVibe, qui transforme l'iPhone en vibromasseur).
Les plaintes de parents et d'organisations chrétiennes, Apple en recevait régulièrement. Il se contentait jusqu'ici de retirer des applications au cas par cas. L'introduction de catégories sur l'app store dont une «déconseillée au moins de 17 ans» en 2009 semblait même aller dans le sens d'un assouplissement de la politique d'Apple. Pourquoi un revirement aujourd'hui? Beaucoup estiment que le responsable s'appelle l'iPad. Apple veut en effet en faire un outil éducatif interactif, qui pourrait par exemple être acheté en masse par des écoles. Pour recevoir la bénédiction des associations de parents d'élèves, Apple a plutôt intérêt à se montrer irréprochable.
Est-il possible de rendre un iPhone 100% tout public?
Oui et non. Si Apple fait le ménage sur son app store, reste toujours un portail géant nommé Internet. Une simple recherche via Safari sur Google Images ou YouTube (sans parler de PornHub) donne des résultats pas vraiment têtes blondes approved. Côté contrôle parental (dans le menu: Réglages, Général, Restrictions), c'est un peu tout ou rien. Il est possible de bloquer certains catégories d'âge sur l'app store. Pour Safari, impossible de rentrer une liste noire de sites ou de mots clés (à moins d'installer un programme payant). Des parents peuvent totalement bloquer l'accès au navigateur, iTunes ou même à l'appareil photo. Mais le smartphone ne porte alors plus vraiment bien son nom.