HIGH-TECHLe robot sexuel pas prêt de remplacer les filles

Le robot sexuel pas prêt de remplacer les filles

HIGH-TECHA l'Adult Entertainement Expo, certains sex toys n'avaient rien à envier aux gadgets du Consumer Electronic Show...
Philippe Berry

Philippe Berry

De notre envoyé spécial à Las Vegas

Journalistes et curieux s'étaient massés devant la scène principale de l'Adult Entertainment Expo (AEE), samedi à Las Vegas. A coup de communiqués de presse et de teasing, les organisateurs avaient fait monter la pression, avant la présentation «du premier robot dédié au sexe». Stupeur, les Japonais auraient-ils été battu dans leur quête du Graal par Douglas Hines, un ancien de chez Bell Labs, spécialiste de l'intelligence artificielle? Et puis Roxxxy a été installée sur la canapé. Et tout le monde a déchanté.
Adult Entertainment Expo (AEE)
Journalistes et curieux s'étaient massés devant la scène principale de l'Adult Entertainment Expo (AEE), samedi à Las Vegas. A coup de communiqués de presse et de teasing, les organisateurs avaient fait monter la pression, avant la présentation «du premier robot dédié au sexe». Stupeur, les Japonais auraient-ils été battu dans leur quête du Graal par Douglas Hines, un ancien de chez Bell Labs, spécialiste de l'intelligence artificielle? Et puis Roxxxy a été installée sur la canapé. Et tout le monde a déchanté.
«C'est un véritable robot. Elle a des capteurs, des accéléromètres, un processeur. Elle est capable de réagir à certaines actions et dispose de plusieurs personnalités», explique Hines, qui a passé plus de trois ans à mettre au point son bébé, dont le développement aurait couté entre 500.000 et 1 million de dollars. Un modèle masculin, Rocky, devrait suivre.
Que Roxxxy ressemble à une Isabelle Adjani défraîchie n'est pas le problème: sur le salon, il existe des «dolls» bien esthétiquement bien plus réussies et réalistes, et Roxxxy peut toujours passer au bistouri. Mais l'interaction promise se limite à quelques scriptes: Hines lui appuie sur la main et elle répond «Mmmm je connais un autre endroit où tu devrais me toucher», d'une voix de pornstar ultra cheap. Au prix annoncé (7.000 à 9.000 dollars), vous pouvez dormir tranquilles, mesdames: l'humain a encore de beaux jours devant lui. Et les Japonais une sacrée avance (surtout en animation faciale), comme le montre la vidéo de HRP-4C ci-dessous.
Au prix annoncé
Que Roxxxy ressemble à une Isabelle Adjani défraîchie n'est pas le problème: sur le salon, il existe des «dolls» bien esthétiquement bien plus réussies et réalistes, et Roxxxy peut toujours passer au bistouri. Mais l'interaction promise se limite à quelques scriptes: Hines lui appuie sur la main et elle répond «Mmmm je connais un autre endroit où tu devrais me toucher», d'une voix de pornstar ultra cheap. Au prix annoncé (7.000 à 9.000 dollars), vous pouvez dormir tranquilles, mesdames: l'humain a encore de beaux jours devant lui. Et les Japonais une sacrée avance (surtout en animation faciale), comme le montre la vidéo de HRP-4C ci-dessous.
Le porno, ambassadeur de la 3D
Au CES voisin, les constructeurs ne jurent que par la 3D. Comme pour la VHS ou le streaming, l'industrie pornographique aidera-t-il le format à s'imposer? Dans les allées de l'AEE, la compagnie «Bad girls in 3D» propose un combo télé 3D (un LCD Mitsubishi de 150 cm) + lunettes actives à 3.999 dollars (2.800 euros). Il faut ajouter un abonnement mensuel de 99 dollars (70 euros) pour accéder à du contenu en streaming filmé avec des caméra 3D. A l'écran, une fille nue se déhanche. Sur cette scène, la 3D n'amène pas vraiment grand chose.
«Il faut plusieurs plans pour un effet de profondeur réussi», reconnait son président Lance Johnson. Qui poursuit: «Il fallait rester soft sur le salon, donc on ne pouvait pas montrer une scène de groupe». Selon lui, «une caméra 3D attachée sur la tête d'un acteur permettra au spectateur d'avoir l'impression d'être «au coeur de l'action». Breanna Benson, la demoiselle de la vidéo, conclut: «Quel amateur de porno n'aurait pas envie d'une expérience en 3D?».
Autre nouveauté du salon, lemécanismede RealTouch, qui, relié à un film spécialement encodé, synchronise l'intensité de la stimulation sur celle de l'action dans la vidéo. On retrouve cette fois un ancien ingénieur de la Nasa derrière le projet. Consultant en sex toy high tech, nouveau débouché pour les élèves des grandes écoles?