Sortie de Halo3: Halo ou à l'eau?
JEUX VIDEO•Sortie mercredi de Halo3: ODST...Selim Miled
La saga «Halo» est depuis la sortie du premier opus la licence de référence de la Xbox. Demeurant systématiquement au top des jeux joués sur le Xbox Live, multi-recordman du nombre de ventes à la sortie, «Halo 3» s’offre aujourd’hui un petit frère avant la sortie du très attendu «Halo : Reach».
ODST, pour «Orbital Drop Shock Trooper», ne vous met plus dans l’armure d’un Spartan surhumain mais dans la fine combinaison d’un soldat de la troupe d’élite du gouvernement mondial, en guerre contre les redoutables Convenants aliens. La jouabilité s’en trouve totalement modifiée: pas d’armure ultra-résistante, ni de radar, course moins rapide et coups moins puissants… Il faudra un petit moment pour se faire à cette nouvelle faiblesse, et les joueurs habitués devront changer quelque peu leurs stratégie de «je rentre dedans et je tape tout le monde». Un peu plus de subtilité sera de rigueur, mais heureusement quelques outils dont la vision de nuit détourant les ennemis en rouge aideront à se frayer un chemin parmi les troupes ennemies. Attention à la bande son toujours aussi exceptionnelle qui vous entrainera par moment dans des actions effrénées sans que vous ne vous en rendiez compte!
Pour les soldats ou pour les Spartans?
Les deux premières impressions des fans seront la facilité de la campagne et sa très courte durée: les meilleurs parviendront à la cinématique finale en quatre heures. Toutefois, le scénario et surtout les enregistrements vocaux disséminés, à l’instar de «Bioshock», apporteront des informations scénaristiques à grignoter avec plaisir. Pour en profiter pleinement, la lecture des livres «Halo: La Chute de Reach» et «Halo: Opération First Strike», ainsi que les quatre autres volumes, sera tout à fait nécessaire. Et c’est là que se pose le principal souci de cette opus alternative: histoire et mode «baptême du feu» très orientés amateurs du jeu, et d’un autre côté une facilité déconcertante et un accent mis sur l’ajout dans la boîte du mode multi-joueurs de «Halo 3» pour ceux qui ne le possèdent pas déjà. Mais pour qui «Halo 3: ODST» a-t-il été fait?
Au final, le bilan reste mitigé. La courte histoire du solo et le «baptême du feu» auraient pu se contenter d’une version téléchargeable à 20€; l’ajout du mode multi-joueurs complet de «Halo 3» justifiant le prix, toutefois raisonnable, de 50€, ne correspond pas totalement à une découverte de cet univers. Quelques mois de développement supplémentaires auraient suffi à supprimer tout doute et à proposer un jeu complet et intéressant. «ODST» se contentera donc d’être un petit encas pour fans en attendant «Halo: Reach» en 2010, et une séance de rattrapage pour ceux qui auraient raté l’exceptionnelle expérience en ligne de «Halo 3». A ce prix, chacun trouvera finalement son compte et en sera difficilement déçu, mais gardera fatalement une once de regret à l’esprit.