Covid-19 : Non, le nouveau sous-variant d'Omicron ne s'appelle pas « Centaure »
POURQUOI ?•Ce surnom officieux a même été utilisé dans un article de la revue scientifique « Nature »20 Minutes avec agence
Identifié au mois de mai 2022, le sous-variant BA.2.75 fait partie depuis juillet des sous-variants sous surveillance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette version du variant Omicron se diffuse en effet rapidement en Inde et ses mutations inquiètent.
Depuis quelque temps, ce sous-variant du Covid-19 est surnommé « Centaure » par la presse et sur les réseaux sociaux. Or il s’avérerait que ce surnom n’a absolument rien officiel, rapporte Numerama. Aucune institution nationale ou internationale n’a en effet désigné à quelque moment que ce soit le sous-variant BA.2.75 par ce nom.
aUne blague qui prend de l’ampleur
Dans la liste des sous-variants du coronavirus établie par l’OMS, il ne porte toujours que son nom technique BA.2.75. « Centaure » vient en réalité… d’une blague faite sur Twitter. Le 1er juillet, un utilisateur suivi par plus de 8.000 personnes a en effet « annoncé » qu’il avait baptisé le sous-variant.
« Son nom est la souche Centaurus. Habituez-vous », écrivait ainsi l’internaute. « Aujourd’hui, je suis aux commandes de tout ce qui est pandémique. » Son tweet a largement circulé, et pas plus tard que le 5 juillet, un article sur le sous-variant le prénommait « Centaure » dès le titre, a relevé Numerama.
La faute au SEO ?
Le surnom a ensuite largement circulé, jusqu’à être utilisé par des chercheurs dans la très sérieuse revue scientifique Nature. « Ça me paraît délirant qu’un mec inconnu ait décidé sur Twitter que le variant BA.2.75 allait s’appeler Centaure et que cela ait totalement marché », s’est étonné Ed Yong, journaliste pour The Atlantic, à propos de cette affaire.
En réalité, la diffusion de ce surnom a surtout été favorisée, outre la blague initiale, par les stratégies d’optimisation de contenu (SEO) des médias et plateformes en ligne. Ces techniques ont progressivement poussé puis contraint les rédacteurs et journalistes à mentionner ce surnom pour que l’article apparaisse dans les résultats de recherche des internautes.