Russie : Une start-up transforme un chien-robot en arme de guerre à l’efficacité contestée
ENGIN TUEUR•Il s’agit en réalité un chien bionique de compagnie sur lequel on a attaché une arme20 Minutes avec agence
On pourrait se croire dans un épisode de « Black Mirror », mais il n’en est rien… Un chien robot muni d’un lance-roquettes a été présenté ce lundi dans le cadre du « Army 2022 », une foire aux armements en Russie. Ce robot tueur est en réalité un simple chien-robot de fabrication chinoise qui a été modifié par une start-up russe du nom d’Intellect Machine. Il s’agit une entreprise fondée par un avocat d’affaires de Saint-Pétersbourg, précise Vice. L’utilité au combat de la machine est largement discutée.
Ce chien robotique était à l’origine un « Unitree GO1 », un « robot compagnon bionique » vendu 2.700 dollars sur le site de son constructeur chinois Unitree. Afin qu’il ne soit pas immédiatement identifiable, le chien bionique a été enveloppé dans un collant noir. Intellect Machine a ensuite rebaptisé l’engin « M-81 ».
L’engin serait neutralisable à distance
D’après le communiqué de RIA Novosti, une agence de presse appartenant au pouvoir russe, le M-81 serait « capable d’effectuer des tirs ciblés et de transporter des armes ». « À des fins civiles, il peut être utilisé dans des zones de reconnaissance d’urgence pour passer dans les décombres et livrer des médicaments » a aussi précisé l’agence. En réalité, comme l’atteste une vidéo de son créateur, le chien-robot ne semble pas capable d’absorber l’onde de choc du recul d’une arme après un tir. Il ne pourrait donc être utilisé que de façon limitée pour combattre.
D’autant que, comme l’a montré un hacker sur Twitter, le robot peut facilement être désactivé à distance avec une simple télécommande. On notera néanmoins qu’une technologie similaire a déjà été développée à un niveau plus abouti par au moins deux entreprises, Sword International et Ghost Robotics, indique The Verge. Quant au chien-robot Spot de Boston Dynamics, une version non-armée en a été testée par les élèves de Saint-Cyr l’année dernière.