Cannes vend son patrimoine (en NFT) aux enchères et le palais des festival a été adjugé 50.000 euros
COUPS DE MARTEAU•La vente a généré 248.000 euros, dont une part servira « au développement de projets pour la protection de l’environnement », promet le maire de CannesFabien Binacchi
C’était une « première mondiale », selon la maison Artcurial. Dix éléments du patrimoine cannois transformés en NFT, ces fameux « non-fungible tokens » (jetons non fongibles), ont été vendus aux enchères ce mardi soir pour un total de 248.000 euros. Et c’est la représentation numérique du Palais des festivals et des congrès qui a été adjugée le plus cher, 50.000 euros.
Me Arnaud Oliveux, qui dirigeait la vente, s’est employé à faire rêver les éventuels acheteurs, en chair et en os, présents sur la terrasse de la capitainerie du port Canto, ou en ligne, de ces propriétés virtuelles sécurisées. « Imaginez, cette Croisette nue que l’on peut exploiter avec des bâtiments fantasmagoriques », a-t-il lâché en proposant le NFT du célèbre boulevard, finalement parti à 45.000 euros.
« Investir le métavers »
Avec cette opération, la municipalité, qui s’est associée à la société cannoise Pertimm pour numériser ses biens, expliquait vouloir « investir le métavers » où les acquéreurs pourront implanter leurs achats associés à des certificats d’authenticité et « favoriser l’attractivité de la destination cannoise ». L’île Sainte-Marguerite et son Fort royal, le quartier historique du Suquet ou encore le marché Forville ont également trouvé preneurs.
« Une part des sommes récoltées sera reversée à la Fondation Cannes et servira au développement de projets pour la protection de l’environnement », a promis le maire David Lisnard (LR). Un onzième lot, représentant le nouveau campus universitaire Georges Mélies a été offert à un Cannois, vainqueur d’un tirage au sort organisé par la ville.