OBJET CONNECTELes lunettes Ray-Ban Stories s'invitent sur les réseaux sociaux

Ray-Ban Stories: Nous avons testé les lunettes intelligentes lancées par Meta

OBJET CONNECTE« 20 Minutes » a pu tester les Ray-Ban, Stories, les nouvelles lunettes connectées que vient de lancer Meta
On a testé les Ray-Ban Stories, les lunettes «intelligentes» de Meta
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

L'essentiel

  • Rappelant les défuntes Google Glass, mais aussi les Spectacles de Snapchat, les Ray-Ban Stories sont désormais disponibles en France.
  • Embarquant une dose d’intelligence artificielle, ces lunettes connectées permettent d’écouter de la musique, de prendre photos et vidéos avant de les partager sur les réseaux sociaux.
  • Vendues à partir de 359 euros, elles sont plus de deux fois plus chères que de classiques Ray-Ban, mais sont bien abouties.

Lancées depuis 6 mois aux Etats-Unis, les lunettes connectées Ray-Ban Stories n’étaient pas encore arrivées en France. C’est désormais chose faite ! Rappelant les défuntes Google Glass, ces binocles intègrent des caméras pour rendre des photos et des vidéos à partager sur les réseaux sociaux, mais pas seulement. Pour savoir si vous allez pouvoir les porter sur le bout du nez tout l’été, la rédaction de « 20 Minutes » les a testées.

D’abord des lunettes de soleil

C’est le modèle Wayfarer des Ray-Ban Stories que nous avons essayé durant plusieurs jours. Mais les lunettes connectées sont également disponibles dans leur version Meteor et Round. Vendues à partir de 359 euros, elles font tout d’abord office de lunettes de soleil.

Elles intègrent des haut-parleurs et des micros pour lire de la musique et prendre des appels en Bluetooth depuis un smartphone. Mais surtout, elles disposent de deux caméras de 5 mégapixels logées de part et d’autre des verres. Elles rappellent d’une part les lunettes Frames de Bose pour écouter de la musique et téléphoner, mais aussi les Spectacles de SnapChat, pour réaliser instantanément des Snaps.

Une qualité sonore perfectible

Ce mix est-il réussi ? Autant qu’il puisse l’être. Après avoir rechargé les lunettes dans leur boîtier de rangement avec batterie intégrée, les Ray-Ban Stories doivent être appairées à un smartphone via l’application Facebook View. Ensuite, vous pourrez immédiatement profiter des différentes fonctions des binocles.

Les lunettes Ray-Ban Stories lancées par Meta.
Les lunettes Ray-Ban Stories lancées par Meta. - META

Côté son, ce n’est pas tout à fait cela. Les haut-parleurs situés dans chaque branche diffusent un son à volume assez faible et criard, très aigu. Cela peut-être suffisant pour écouter un flash d’info à la radio, mais pas pour découvrir un nouvel album ni écouter une playlist dans de bonnes conditions.

Pareillement, on tient ainsi le temps d’une brève conversation téléphonique, mais ce n’est pas avec les Ray-Ban Stories que l’on discutera au téléphone du résultat des élections avec un pote. Reste que nous avons notamment testé l’audio de ces lunettes en faisant du vélo et que cela nous a semblé assez sécurisant comme solution… à condition qu’il n’y ait pas trop de bruit autour !

Respecter la vie privée

Les fonctions photo et vidéo sont opérées par deux caméras avec capteur de 5 mégapixels (angles de 105°) située de chaque côté des verres des lunettes. Un appui long déclenche la prise d’une photo ; un appui court une capture vidéo de 60 secondes. Situé au-dessus de l’une des deux caméras, une diode blanche (visible jusqu’à 7 mètres, selon Meta) alerte que les lunettes filment.

Un témoin lumineux indique que les Ray-Ban Stories filment ou prennent une photo.
Un témoin lumineux indique que les Ray-Ban Stories filment ou prennent une photo. - CHRISTOPHE SEFRIN/20 MINUTES

Pas sûr que pareil signal soit forcément bien compris et il convient ici de mettre en garde contre tous les abus que l’utilisation de ces lunettes pourraient engendrer. Gare au respect de la vie privée !

« Hey, Facebook… ! »

Amusant : il est possible de piloter les lunettes à la voix. Une phrase débutant par « Hey, Facebook… » permet de prendre un appel, contrôler sa musique mais aussi de prendre des images. « Hey, Facebook, prend une photo ! ». Pas très discret, mais cela fonctionne parfaitement, comme nous l’avons constaté.

Les Ray-Ban Stories peuvent stocker jusqu’à 500 photos (2592 x 1944 pixels) ou 35 vidéos de 30 secondes (184 x 184 pixels, à 30 i/s). Dès que l’application Facebook View est ouverte, il est possible de télécharger ses images dans son smartphone, de les personnaliser et même de réaliser des petits montages dynamiques (avec quelques effets et musiques).

En vidéo, jusqu’à dix clips resserrés à 3 secondes chacun peuvent ainsi être associés. Les formats carrés et verticaux sont proposés. De leur côté, les outils proposés sont fiables mais encore en nombre limité. Ensuite, il est possible de partager dans l’instant ses créations sur Instagram, WhatsApp, Facebook et Messenger, des entités de Meta. Qui laisse aussi la possibilité d’enregistrer sa créa dans son flux d’images afin de l’utiliser comme désiré. C’est un bon point.

Jusqu’à 7 heures d’autonomie

A l’arrivée, on est assez séduits par ces lunettes plutôt abouties. Légères (49 grammes, contre 44 grammes pour les traditionnelles Wayfarer), elles ne soufrent pas d’excroissances, comme leurs branches gonflées d’électronique pourraient le laisser supposer. Celles-ci sont à peine plus épaisses et larges qu’avec de classiques Ray-Ban. Du coup, les Ray-Ban Stories sont d’abord de vraies bonnes lunettes de soleil, agréables à porter Et l’on peut les utiliser au quotidien dans le seul but de protéger ses yeux. Ou de soigner son look ! Elles sont par ailleurs compatibles avec des verre de correction.

Les Ray-Ban Stories (en bas), avec des montures à peines plus larges que celles des classiques Ray-Ban (en haut).
Les Ray-Ban Stories (en bas), avec des montures à peines plus larges que celles des classiques Ray-Ban (en haut). - CHRISTOPHE SEFRIN/20 MINUTES

Les fonctions connectées restent perfectibles côté audio, mais sont convaincantes en photo et vidéo. Quant à l’autonomie des lunettes, elle peut atteindre entre 6 à 7 heures en usage modéré. Le boîtier de rangement peut de son côté opérer jusqu’à quatre recharges successives (durée : une heure par charge, environ).

Des points d’amélioration…

Outre un prix plus de deux fois supérieur à celui de classiques Ray-Ban, les Ray-Ban Stories possèdent selon nous d’autres défauts ou lacunes : elles ne sont pas étanches et ne permettent pas de diffusion en direct. Ce second point est sans doute une bonne chose pour éviter que les stalkers se régalent. C’est un peu dommage pour ceux qui auraient aimé partager des Facebook Live lors d’un événement, en concert par exemple. Et les Ray-Ban Stories ne proposent aucune fonction en réalité augmentée.

Par ailleurs, « l’intelligence » embarquée par les lunettes reste toute relative. Elles sont encore dans l’incapacité d’appeler un contact à la voix. « Hey, Facebook, appelle Sandrine ! », se solde par un « Ça va au-delà de mes compétences en ce moment » en guise de réponse. Le « en ce moment » laisse à supposer que les choses pourraient ne pas rester dans l’état. D’ailleurs Meta précise bien que « ces lunettes sont appelées à devenir des passerelles vers le metavers, et constituent une première étape de cette aventure ». Reste à savoir dans quelle aventure Meta compte nous embarquer.