Ménage de printemps: Quel aspirateur robot s'adapte le mieux à votre intérieur ?
TORNADE BLANCHE•«20 Minutes» a testé quatre nouveaux robots lestés de fonctions plus ou moins pertinentes et efficaces, pour une fourchette de prix entre 400 et 1500 eurosChristophe Séfrin
L'essentiel
- Les aspirateurs robots s’imposent peu à peu dans nos intérieurs. Capables d’aspirer, mais aussi pour certains de laver, voire de surveiller la maison, leur usage rend de multiples services.
- Difficile cependant de s’y retrouver au moment de s'équiper, tant le prix de ces machines, de 400 à 1500 euros, fait le grand écart.
- A chacun de bien appréhender ses besoins en termes de fonctionnalités, de régularité d’usage, et bien sûr d’efficacité.
Boulot, robot, dodo ! Hier un peu gadget, les aspirateurs robots s’imposent peu à peu dans nos intérieurs. S’ils ne se substituent pas totalement à un aspirateur balai ou traîneau qui pourra vraiment passer partout, ils permettent de conserver nos logis quasiment propres entre deux sessions de ménage plus appliquées. Au jour le jour, on attend d’eux qu’ils nous délestent des petites tâches ménagères qui viennent s’ajouter au télétravail, à la course avant le couvre-feu… et à la vie familiale. « 20 Minutes » a testé quatre nouveaux robots pour tous les budgets. Verdict.
Le plus indiscret : Trifo Max (399 euros)
Arrivée tardivement sur le marché, la start-up américaine Trifo investit l’Europe avec Max, un aspirateur robot qui veut, en plus, jouer les mouchards en surveillant notre intérieur. Le concept, lancé par LG il y a déjà de nombreuses années, s’appuie sur la présence à bord de Max d’une caméra, d’un micro et d’un haut-parleur. Connecté en Wifi, l’aspirateur peut ainsi alerter son propriétaire en cas de détection de mouvement et transmettre image et son à un smartphone tout en enregistrant une vidéo.
Amusant : outre les classiques sessions de nettoyage qu’il est possible de programmer, on peut demander à Max d’effectuer des rondes aux heures désirées… L’idée est originale mais a besoin d’être améliorée : l’appareil n’est pas doté de reconnaissance faciale et peut par mégarde donner l’alerte alors que l’on rentre chez soi. La caméra reste cependant désactivable.
Compatible avec Alexa d’Amazon, le robot fonctionne correctement. Notre intérieur ne lui a guère posé de problème, sinon avec nos tapis en coco : sa brosse s’est parfois coincée dessous, interrompant le processus de nettoyage. Accessible par le dessus de l’appareil (fait assez rare), le collecteur offre une belle capacité : 600 ml. Nous avons par ailleurs apprécié que le robot soit de couleur blanche, bien moins salissant que les robots foncés qu’il faut souvent dépoussiérer.
Le plus passe-partout : Ecovacs Deebot Osmo 920 (419 euros)
Avec son Deebot Osmo 920, le fabricant Ecovacs relève un défi : proposer un aspirateur robot haut de gamme à un tarif contenu. Connecté, cartographiant son univers, fonctionnant avec une application pour programmer les nettoyages ou délimiter des zones où il ne doit pas passer, l’Osmo 920 séduit par la qualité de son travail. Et il est compatible Google Home et Amazon Alexa.
Outre son temps de charge initial, une quinzaine de minutes est nécessaire pour sa première mise en œuvre. La suite, elle, n’est que simplicité d’usage. Activable à la voix, par programmation pour par simple pression sur son bouton, l’appareil va aspirer mais aussi laver. En plus de sa classique brosse rotative, l’Osmo 920 dispose d’une bouche d’aspiration à lui substituer. Celle-ci est particulièrement intéressante pour les sols durs et les poils d’animaux. Ces encombrants ne s’enrouleront pas autour de la brosse rotative.
Très bien pensé, rapide, passant presque partout, capable de franchir haut la main les seuils de portes (jusqu’à 2 cm) avec ses roues montées sur ressorts, offrant des performances d’aspiration impeccables même sur tapis, le Deebot a réalisé un quasi-sans faute durant nos essais. Deux passages peuvent rester nécessaires sur les surfaces les plus épaisses ou les plus sales.
De son côté, la fonction lavage de l’appareil donne elle aussi satisfaction pour les petits nettoyages réguliers, mais il ne faudra pas en espérer trop, l’aspirateur/laveur ne pouvant pas récurer un sol vraiment sale. L’autonomie du robot atteint tout juste 2 heures, là où celle de son grand frère, le Deebot Osmo 950 (600 euros) offre jusqu’à 3 heures de nettoyage. 419 euros.
Le plus silencieux : Roborock S6 Max V (649 euros)
Aspirateur et laveur, le S6 Max V de Roborock est polyvalent. Lesté d’une double caméra à l’avant, il revendique une meilleure gestion des obstacles que ses concurrents (une chaussette au sol ne sera pas aspirée !). Avantage partagé avec ses rivaux équipés d’une caméra : un suivi en temps réel, par application interposée, de son travail. A l’essai, la fonction n’est guère intéressante si l’on veut simplement vérifier que la machine passe correctement ici et là.
Offrant des prestations globales plus que correctes, épaulé par sa possibilité de cartographier jusqu’à quatre étages, le S6 Max V nous a semblé pertinent. Sa fonction lavage ne remplacera pas le nécessaire passage d’une serpillière, mais nous l’avons trouvée bien commode pour nettoyer ponctuellement notre entrée souillée par les traces de chaussures en ces temps pluvieux.
L’épaisseur importante de la machine (9,6 cm) ne lui permet cependant pas de passer sous tous les obstacles : elle s’est bien immiscée sous le meuble télé Ikea, mais notre armoire Louis-Philippe lui a résisté. Bon point néanmoins : outre une autonomie de 3 heures environ, un niveau sonore assez faible qui autorise l’utilisation du S6 Max V même lorsque l’on est à la maison en télétravail.
Le plus autonome, mais aussi le plus cher : iRobot, S9 + (1499 euros)
Chez iRobot, les S7 et S7+ avaient inauguré une nouvelle race d’aspirateurs robot : une fois le ménage terminé et rentré à sa base de recharge, l’appareil vide tout seul son compartiment de poussière dans un container. Avantage ? Plus besoin de vider le conteneur de l’aspirateur après chaque passage, la machine gagne en autonomie. Nouveau venu, le S9 + conserve ce concept mais améliore son ergonomie : l’aspirateur n’est plus rond, mais en forme de « D ». L’intérêt ? Une plus grande facilité pour longer les murs de la maisonnée et débusquer la poussière dans les coins, zone délaissée par la plupart des machines.
Connecté, équipé d’une caméra et d’un télémètre laser, le robot propose au gré de ses trois qualités de nettoyage («minutieux », « silencieux » et « personnalisé ») des cartographies intelligentes de votre intérieur. « Inteligentes » ? Oui, car il est possible d’y intégrer à travers l’application des barrières virtuelles qui empêchent l’aspirateur d’aller là où il ne faut pas, ou des zones complètes qu’il devra éviter.
Outre son collecteur intégré d’une contenance de 0,4 litre, le S9 + profite du conteneur de sa base dans lequel se place un sac de 1,7 litre. C’est là qu’il vient se vider après chaque cycle d’aspiration. Testé durant plusieurs semaines, nous n’avons ainsi pas eu à nous soucier du robot, sinon pour un classique petit nettoyage de son filtre HEPA qu’il suffit de secouer à l’extérieur pour le débarrasser de son surplus de poussière. Attention : l’association de l’aspirateur et de sa base prend un peu de place. Et l’autonomie du S9 + est limitée à environ 90 min. 1499 euros.