Telegram : Apple poursuivi aux États-Unis pour ne pas avoir retiré l’application de l’App Store
PURGE•Une organisation à but non lucratif reproche à la marque à la pomme de laisser des groupes néonazis communiquer sur l’application pour « mener à bien une activité terroriste »20 Minutes avec agence
La Coalition for a Safer Web (CSW), une association qui lutte contre les contenus extrémistes sur les réseaux sociaux, vient d’attaquer Apple en justice aux États-Unis. Elle exige que la marque à la pomme retire Telegram de l’App Store, son magasin d’application, rapporte Apple Insider, relayé par Presse-Citron.
Une plainte a été déposée ce dimanche en Californie par l’organisation à but non lucratif située à Washington. La CSW déplore l’inaction de la firme de Cupertino. Cette dernière refuserait selon elle d’évincer l’application de messagerie d’origine russe tout en sachant qu’elle est utilisée pour « faciliter et mener à bien une activité terroriste ».
Un contexte explosif
L’association fait notamment référence aux incidents du Capitole provoqués par des partisans pro-Trump le 6 janvier dernier. Le collectif estimait même en juin que Telegram est « un canal de communication pour le gouvernement russe et les groupes nationalistes néonazis et blancs affiliés ».
D’après la CSW, la messagerie cryptée sèmerait « la désinformation et la division raciale aux États-Unis et en Europe ». La retirer de l’App Store serait donc essentiel dans un contexte où les autorités américaines redoutent que l’inauguration de Joe Biden soit entachée par des violences ce mercredi.
La purge atteindra-t-elle Telegram ?
D’autant plus que les internautes extrémistes bannis des réseaux sociaux traditionnels semblent progressivement migrer vers Signal ou Telegram selon le Financial Times. Les géants de la tech purgent de leurs plateformes les internautes complotistes ou séditieux depuis quelques jours.
Parler, le réseau social prisé des conservateurs, a ainsi été supprimé des magasins d’application d’Apple et Google. Amazon l’a quant à lui empêché d’accéder à ses serveurs. Même Telegram a annoncé mercredi dernier avoir supprimé des groupes publics de suprémacistes blancs.