CES Las Vegas 2021 : Finies les séances de sport approximatives, sur Paasport les mouvements sont évalués par arbitrage vidéo
INNOVATION•Le CES Las Vegas 2021 débute se tient de lundi à jeudi en virtuel à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus. En Nouvelle-Aquitaine, la société ST37 va présenter sa plateforme de challenges fitness en live vidéo, PaasportElsa Provenzano
L'essentiel
- C'est un Consumer Electronics Show particulier qui s'est ouvert ce lundi à Las Vegas avec un rendez-vous 100% virtuel. A cause du coronavirus, les start-up vont présenter leurs innovations en vidéo.
- Parmi les entreprises françaises présentes, on trouve ST37 qui va présenter sa plateforme de challenges fitness.
- Spécialisée dans l'arbitrage vidéo dans le secteur sportif, la société ST37 propose une plateforme où la justesse des gestes réalisés par les pratiquants peut être évaluée.
Si vous choisissez la plateforme Paasport, pas question de suivre mollement la séance de sport sur votre écran, en répétant les gestes de façon approximative. Cette innovation proposée par la société paloise ST37 et dont un prototype sera présenté en avant-première jusqu’à jeudi au CES de Las Vegas est capable de vérifier que les mouvements sont correctement exécutés.
Pour sa deuxième participation au salon high-tech, ST 37, start-up créée il y a presque trois ans, espère faire sensation avec une plateforme d’organisation de challenges de fitness en ligne, inspirée par le confinement. Prestataire de vidéo arbitrage auprès de la fédération internationale d’escrime depuis dix ans, la société a voulu s’ouvrir à tous ceux qui souhaitent pratiquer une activité sportive et qui disposent d’une petite caméra et d’un accès Internet.
Un assistant virtuel comme coach
« Tout le monde peut le faire, où que ce soit, souligne Carolina Riquelme, cofondatrice de la société. Il y a un assistant virtuel (qui joue un rôle d’arbitre et de coach) qui permet d’organiser et d’arbitrer le challenge. » On peut se lancer des défis à soi-même ou défier d’autres participants, en décidant d’un nombre de mouvements (flexions, pompes etc.) à répéter en un temps donné, par exemple. « Il faut savoir qu’on est en train de le faire correctement, qu’on ne va pas se blesser mais aussi qu’il y ait un aspect ludique, et une connexion aux autres dans un esprit de compétition », précise la cofondatrice.
Lors des exercices de fitness, à la base aussi des entraînements des sportifs professionnels, on se voit à l’écran et on peut se corriger au fur et à mesure de la séance. « Si mon épaule est trop basse par exemple, je peux me repositionner pour arriver dans le vert, explique Caroline Riquelme. L’assistant permet de se corriger en temps réel mais aussi d’être juste par rapport à l’évaluation des différents participants. »
Pour les particuliers, les entreprises, les sportifs…
Pour rendre sa plateforme attractive, la société veut s’inspirer des jeux vidéo et faire gagner des points si l’exercice est correctement réalisé. Ils donnent accès à de nouvelles fonctionnalités appelées « superpouvoirs » permettant de bénéficier d’un avantage de temps ou de score à utiliser contre ses adversaires, par exemple. Là encore l’assistant virtuel veille au bon respect des règles.
Encore au stade de prototype, la plateforme serait accessible grâce à un abonnement mensuel « accessible à tous », mais dont le montant n’est pas encore défini. Le salon va être l’occasion pour la société de voir quelles sont les entreprises intéressées afin d’établir ses priorités pour son plan de mise en production, annoncé pour le premier semestre 2021.
Si la plateforme mise sur une appétence des particuliers soucieux de continuer à bouger pendant la crise sanitaire, elle estime aussi qu’elle pourrait séduire des groupes comme des collectifs de seniors en résidence, des jeunes privés d’activités extrascolaires, des sportifs en mal d’entraînement de base, de salariés télétravailleurs en manque de cohésion de groupe, etc.