TECHNOLOGIEUne start-up belge à la pointe dans le domaine des microsatellites

Aerospacelab : Une start-up belge à la pointe dans le domaine des microsatellites

TECHNOLOGIELa start-up veut lancer une nouvelle chaîne de production à Louvain-la-Neuve pour ses microsatellites
Charlotte Rabatel pour 20 Minutes

Charlotte Rabatel pour 20 Minutes

La startup Aerospacelab, spécialisée dans les microsatellites, est basée à Mont-Saint-Guibert, près de Louvain-la-Neuve, en Belgique, dans des bâtiments de bureaux. Benoît Deper, fondateur de la société précise qu’ils y ont installé un atelier « qui est petit et n’est pas adapté à la production ».

Les équipes vont recevoir les principaux équipements pour concevoir ces microsatellites au printemps 2021. « Nous nous laissons quelques mois pour les mettre en service », explique le CEO, pour « un démarrage de la production fin 2021 ». Le bâtiment va permettre la production de 24 satellites par an. « Il fallait un moyen d’avoir ces satellites à moindre coût », souligne Benoît Deper. Les nouveaux locaux permettent donc d’internaliser cette production « pour être compétitif sur les services ».

D'un salarié à 70 en deux ans et demi

La jeune pousse vend effectivement les satellites, mais également des données. Ces données peuvent être achetées par des entreprises qui se chargent du traitement de ces dernières pour ensuite les vendre à leurs propres clients. « Nous avons aussi des clients qui sont intéressés pour avoir l’information directement », c’est-à-dire qu’ils ne veulent pas « s’encombrer d’images satellites ou autres », explique le CEO. Dans le cas là, la jeune pousse développe des algorithmes pour être capable de traiter automatiquement ces images et apporter la bonne information au client final.

Côté clients, la start-up ne dévoile pas tout. Sur la vente de satellites, « nous vendons à des clients gouvernementaux ou supranationaux » explique Benoit Deper. Il cite notamment l’exemple de l’Agence spatiale européenne qui a acheté quelques satellites. Concernant les services d’informations et de données, le CEO cite le renseignement militaire, mais précise que « cela s’ouvre de plus en plus à du renseignement privé ». Il note également les fonds d’investissement, les assureurs ou les acteurs financiers en exemple, qui souhaitent « une meilleure information sur les marchés, sur les produits qu’ils gèrent ».


Notre dossier start-up

Les premières activités d’Aerospacelab datent d’il y a quatre ans. « On peut trouver des traces en 2016, mais j’ai passé 2017 à convaincre des investisseurs en Belgique », raconte le CEO d’Aerospacelab. Un exercice nouveau pour l’entrepreneur : « ma dernière levée de fonds c’était en Californie pour une start-up, c’était un peu plus simple ». Le premier employé a commencé à travailler pour Aerospacelab en mars 2018. « Et maintenant nous sommes 70 », affirme le dirigeant.