Frames Tenor : Les lunettes de soleil audio de Bose jouent sur du velours mais leur tarif reste élevé
TIK TECH•Malgré leur prix élevé, les nouvelles lunettes audio Frames Tenor de Bose séduisent par une qualité de son accrue par rapport aux binocles qui les avaient précédéesChristophe Séfrin
L'essentiel
- Après un coup d’essai en 2019, Bose revient avec une nouvelle version de ses lunettes audio Frames, les Frames Tenor, vendues 279 euros.
- Ces binocles, qui intègrent des haut-parleurs et un micro, permettent d’écouter de la musique, de prendre des appels et de convoquer son assistant personnel.
- Si les Frames Tenor ne remplacent pas un bon casque audio, elles ouvrent le champ des possibles pour des usages quotidiens, notamment pour des déplacements urbains.
On croirait presque à un gadget Jamesbondien. Rien que pour vos yeux, Bose livre un nouvel opus dans sa saga Frames. Frames ? C’est le nom des lunettes de soleil avec haut-parleurs intégrés que le fabricant américain avait lancées pour l’été 2019. Grâce à elles, plus besoin d’écouteurs ou de casque audio pour écouter sa musique. Avec les nouvelles Frames Tenor que 20 Minutes a testées, place à une paire de lunettes audio avec un meilleur son, mais aussi et hélas, à des lunettes au tarif bien plus élevé…
Bose change de monture. Les nouvelles lunettes Frames Tenor sont plus rectangulaires que leurs aînées, les Frames, qui avec leur forme arrondie ressemblaient malgré elles aux Spectacles, les lunettes avec caméra incorporée de Snapchat. On retrouve néanmoins une allure générale connue. La finition noire vernie, mais aussi les branches assez larges et épaisses qui n’ont pas encore opéré de régime minceur font office de signature.
Cet embonpoint dissimule l’électronique qui permet aux lunettes de se connecter à un smartphone, d’écouter de la musique, de passer et recevoir des appels et de convoquer son assistant personnel préféré. Ce que Bose appelle sa technologie Open Ear Audio. Sorties de leur étui de rangement rigide, les Frames Tenor s’appairent en Bluetooth (5.0) en deux temps trois mouvements.
Il suffira de les allumer avec le petit bouton logé sous la branche droite pour envoyer la musique (ce même bouton servira à décrocher/raccrocher un appel téléphonique). C’est cette même branche droite que l’on utilisera pour monter et baisser le volume en y glissant la pointe de l’index de l’arrière vers l’avant (c’est assez réactif), ou pour convoquer son assistant personnel (en tapotant à deux reprises). Pour changer de titre, des appuis répétés sur le bouton physique permettent d'aller en avant (deux pressions) ou en arrière (trois pressions).
La rue, leur terrain de jeu de prédilection
Connectées à un iPhone 11 Pro pour nos tests, les Frames nous ont évidemment permis différentes écoutes (musiques, radios, podcasts), de passer des appels téléphoniques, de rédiger des SMS… sans sortir notre terminal de la poche. Bien pratique lorsque l’on est dans la rue. La rue, justement. C’est là où les Frames Tenor peuvent trouver leur meilleur usage si l’on est urbain. A pied, à vélo ou à trottinette, les lunettes permettent à leur utilisateur de rester pleinement conscient de son environnement sonore et de ne pas s’isoler dans sa bulle. Pour la sécurité, elles se posent là.
Pour une utilisation sportive, Bose a également tout prévu avec les Frames Tempo qui résistent à l’eau (norme IPX4) et peuvent ainsi sécuriser une sortie running dans un univers urbain.
Un son plus riche que précédemment
Alors, quid de la qualité d’écoute ? Forts de nos premiers tests des Frames durant l’été 2019, un constat s’impose : Bose a vraiment progressé sur la qualité audio de ses lunettes. Bien sûr, le rendu sonore des Frames Tenor n’égale en rien celui d’une bonne paire d’écouteurs ou d’un casque audio. Dire que l’on s’en rapproche serait encore exagéré. Pour l’heure, on se situerait davantage près du rendu du ou des haut-parleurs d’un smartphone. Et ce n’est pas si mal.
L’expérience proposée par Bose donne ainsi une relative satisfaction. Certes, Happy Face d’Ibrahim Maalouf perd toutes ses basses, mais le rendu d’Aussi loin de Jean-Louis Aubert ne trahit pas la voix du chanteur. Certes, la contrebasse sur This Life de Norah Jones semble vite s’essouffler (tout comme le violoncelle de Renaud Garcia-Fons sur l’album Oriental Bass), mais les pianos, ou violons qui accompagnent ces artistes que nous avons joués pour notre test sortent presque indemnes de l’écoute…
Un son plus riche
Bien que se situant essentiellement dans les aigus et les hauts médiums, le son délivré est plus riche que précédemment, avec davantage de nuances et de texture. Il est en tout cas idéal pour écouter des voix et pour les appels téléphoniques. Le son du micro des Frames Reno (toujours situé dans la branche droite) est d’ailleurs excellent. Interrogés, les interlocuteurs avec lesquels nous avons conversé en portant les lunettes le trouvent même meilleur que pour une classique conversation téléphonique, le smartphone posé sur la joue !
Reste le prix des binocles. Etonnamment, les Frames Tenor émargent à 279 euros, là où les Frames réclamaient 229 euros à l’achat. La présence de verres polarisés peut d’abord expliquer cette augmentation de 50 euros (ils étaient vendus en option précédemment). Le surcroît d’autonomie, ensuite (5,5 heures, contre 3,5 heures précédemment). La qualité audio accrue, enfin. Mais les curieux qui auraient pu dépenser un peu plus de 200 euros pour s’équiper vont sans doute rester sur le carreau. Et à près de 300 euros la paire de Tenor, ceux qui en ont les moyens risquent aussi de préférer un très bon casque audio.