Emberton : Marshall lance sa première enceinte qui résiste aux chocs et à l’eau
TEST•Testée et approuvée, la petite enceinte nomade Emberton est le premier modèle de Marshall capable de résister aux chocs et à l’immersion (tout en conservant un bon son)Christophe Séfrin
L'essentiel
- Avec son Emberton, la marque Marshall livre une enceinte nomade capable de résister aux chocs et à l’eau.
- La petite guerrière qui ne pèse que 700 grammes diffuse un son riche en basses et peu s’enorgueillir d’une ergonomie bien pensée.
- Mais à 149 euros, elle trouvera sur son chemin des rivales déjà bien installées comme chez JBL, Urban Ears ou encore Sony.
Another brick in the wall. La marque Marshall Audio étoffe sa gamme d’ enceintes nomades avec Emberton. Ce petit pavé de 700 grammes constitue pour le fabricant la première enceinte nomade capable de résister aux outrages du quotidien. Tandis que sa grande sœur, la Stockwell II, ne pouvait supporter que quelques éclaboussures (norme IPX4), l’Emberton encaisse les chocs et peut même être immergée (IPX7). Vérification.
Marshall joue sur du velours
Le design emblématique de la marque d’amplificateurs de scène ne trompe pas. Marshall joue sur du velours en faisant de l’œil à une clientèle sans doute acquise et plutôt branchée rock. Tatouée du logo de la maison fondée en 1963, l’Emberton reprend les codes esthétiques du fabricant, comme cette grille métallique en façade et à l’arrière de l’enceinte. L’habituel habillage en simili cuir texturé qui habille la plupart des enceintes Marshall est ici remplacé par un silicone noir supposé absorber les petits chocs. Pas trop rassurés, nous avons néanmoins procédé à quelques lâchers de 30, 50 cm de haut, puis de 1 mètre de haut. Même pas mal. Le revêtement en silicone s’est une fois très légèrement ouvert à l’arrière de l’enceinte, mais nous avons pu le remboîter immédiatement.
Nous avons ensuite fait prendre une bonne douche à la petite enceinte, puis l’avons carrément immergée et pu vérifier qu’elle n’avait pas peur de l’eau : elle continue de fonctionner parfaitement.
Une enceinte qui a du coffre
Bluetooth 5.0, l’Emberton se configure en deux temps, trois mouvements. Une fois connecté, l’appareil (qui a survécu) se pilote, soit depuis l’écran d’un smartphone ou d’une tablette, soit depuis son joystick. Plutôt malin le petit appendice. Grâce à lui, il est possible d’allumer/éteindre l’enceinte, de monter/descendre le volume et se naviguer dans sa liste de lecture. Constat : malgré son très faible encombrement (68 x 160 x 76 mm), l’Emberton a du coffre. Et étonnamment, l’enceinte est capable de prodiguer des basses puissantes.
Assez à l’aise dans les médiums (et un peu moins dans les aigus), l’Emberton livre un son suave et assez sensuel, pour ne pas dire consensuel. La restitution est très chaleureuse mais manque sans doute d’un peu de brillance. On regrette qu’il ne soit pas possible de personnaliser l’écoute comme sur d’autres enceintes Marshall qui bénéficient, elles, du soutien d’une application avec égaliseur intégré.
Répartis à l’avant et à l’arrière, les deux haut-parleurs large bande (de 5 cm chacun) associé à un ampli de Classe D offrent une impression de belle ampleur, le son étant ainsi diffusé à 360°. Reste qu’il est possible de monter le volume de façon assez significative sans que le confort d’écoute en pâtisse. L’autonomie de 20 heures affichée est confirmée. La recharge rapide (5 heures d’autonomie pour 20 minutes de recharge) est appréciée. L’enceinte Emberton nous a ainsi accompagnés une pleine journée télétravaillée : du réveil à la fin de soirée, l’essentiel de notre usage ayant été réalisé à volume modéré.
Pour le fun, nous nous sommes même amusés à bricoler un petit support pour poser notre smartphone dessus. L’idée : découvrir quelques épisodes de la nouvelle série Le jeune Wallander sur Netflix et transformer l’Emberton en mini barre de son ! Ensuite dodo.
La concurrence est déjà là
A 149 euros, l’Emberton de Marshall n’est donc pas sans atout. Même si elle tient bien en main avec son revêtement qui accroche l’épiderme, il lui manque cependant quelque chose qui pourrait faire office de petite poignée, ou un gros mousqueton qui permettrait de l’accrocher et d’en sécuriser l’usage si on l’utilise en mobilité (comme sur un vélo). Malgré une personnalité unique, la petite enceinte arrive cependant sur un terrain miné par les enceintes résistantes de JBL (Flip 5, Charge 4), Sony (SRS-XB33), ou d’Ultimate Ears (Boom 3) qui assurent un service similaire pour un tarif presque identique.