Pixel 4a de Google: A 349 euros, c'est le smartphone de la rentrée qu'il ne faut pas laisser passer
SMARTPHONE•« 20 Minutes » a testé le Pixel 4a de Google, un smartphone de milieu de gamme, doué en photo, dont l'argument financier, 349 euros, a de quoi en faire craquer plus d’unChristophe Séfrin
L'essentiel
- Google est bien décidé à occuper le terrain des smartphones de moyenne gamme et lance en octobre son Pixel 4a que « 20 Minutes » a déjà pu tester.
- Vendu 349 euros, soit 50 euros de moins que le Pixel 3a lancé en 2019, le petit dernier est un passe-partout qui séduit par une qualité générale que peu de lacunes peinent à contrarier.
- Avec lui, Google signe surtout la prouesse d’un exceptionnel photophone aussi à l’aise de jour que de nuit.
Encore moins cher ! 349 euros : c’est le prix du nouveau Pixel 4a que Google s’apprête à lancer en cette rentrée 2020. C’est un tarif inattendu pour un smartphone de la firme de Mountain View. Après le Pixel 3a lancé il y a un an à 399 euros, Google veut faire main basse sur le marché des smartphones de moyenne gamme et s’en donne les moyens.
Léger et discret
Ce qui surprend d’abord, c’est sa légèreté. Avec 144 grammes, le Pixel 4a détonne dans l’univers des smartphones dont le poids avoisine le plus souvent les 200 grammes. Une raison à cela parmi d’autres : la coque arrière du terminal est en plastique et non en verre comme c’est le cas chez beaucoup de concurrents.
En résulte une logique sensation de moindre qualité, mais à l’usage, ce parti pris n’est finalement pas handicapant. La finition très légèrement granuleuse de cette coque offre même une préhension agréable, d’autant que l’on y pose souvent l’index : c’est avec un lecteur d’empreinte à l’arrière que l’appareil se déverrouille. Le sentiment de discrétion du Pixel 4a est par ailleurs renforcé par la petite taille de l’appareil. Avec son écran de 5,81’’/14,75 cm le nouveau Pixel a des allures de passe-partout, qui sait se faire discret dans la poche.
L’OLED pour tous les usages
Après avoir passé une partie de l’été avec, nous constatons que ce petit écran n’est pas aussi contraignant qu’il pourrait paraître. Après tout, il s’agit de la même taille que celui de l’iPhone 11 Pro. Son confort d’usage s’accommode de la plupart des situations, même s’il peut sembler un peu étriqué pour regarder des vidéos ou jouer longuement (ici avec une prise casque, en Bluetooth ou avec des haut-parleurs en stéréo).
Sa définition Full HD + (2340 x 1080 pixels) suffit largement, d’autant que l’écran est OLED. Ses contrastes puissants renforcent indiscutablement le confort de la rétine qui ne fait qu’une bouchée de la moindre image. Animé par le processeur Snapdragon 730G de Qualcomm (aux performances très honorables), disposant d’une mémoire de 128 Go (contre 64 Go pour l’aîné Pixel 3a) et de 6 Gb de Ram, le Pixel 4a peut se fondre auprès de chacun, n’en offrant ni trop, ni pas assez.
Il tient son rang en photo
Très attendu en photo (un secteur pour lequel Google excelle), le Pixel 4a porte haut la bonne réputation de la marque. Et ce, avec un seul capteur photo de 12,2 mégapixels à arrière ! C’est là tout le savoir-faire du fabricant : privilégier des algorithmes particulièrement efficaces au lieu de multiplier les modules photos comme d’autres préfèrent le faire. Résultat : le Pixel 4a est un très bon photophone.
Capable d’offrir des vues détaillées, lumineuses et aux couleurs nuancées, il est aussi à l’aise pour tirer le portrait avec un effet bokeh (flou à l’arrière du sujet) généralement parfaitement dosé. Quelques détourages du sujet peuvent être maladroits (la sempiternelle question des cheveux plus ou moins floutés), mais les résultats sont globalement bons.
Quant au zoom numérique jusqu’à 7x, celui-ci fait son travail correctement, sans plus.
La nuit, le 4a se met en quatre
Mais surtout, le smartphone est comme ses aînés un champion de la photo de nuit. Non seulement le Pixel 4a livre dans des conditions d’éclairage parfois très délicates des photos nettes et sans bruit, mais il est aussi capable « d’éclairer » des scènes très sombres et d’ainsi de réaliser de vraies prouesses visuelles.
A ce jour, rares sont les smartphones capables de tels faits d’armes : le P40 de Huawei ou le Find X II Pro d’Oppo, mais l’un et l’autre valent plus de 1000 euros. Dommage que le Pixel 4a ne dispose pas de mode ultragrand-angle. Alors que la plupart des smartphones, même de moyenne gamme, en sont équipés, c’est là une vraie lacune. Le capteur frontal de 8 mégapixels, en revanche, se suffit à lui-même et propose également un mode Portrait. Enfin, l’appareil filme en 4K jusqu’à 30 images/seconde et en Full HD jusqu’à 60 images par seconde, rien à redire sur ce point.
Notre avis sera plus mitigé sur la batterie de seulement 3140 mAh du smartphone qui ne pourra nous accompagner au-delà d’une journée sans être rechargé. Disposant d’une prise USB-C et d’un chargeur de 18 W, il lui faut environ 2 heures pour faire le plein d’énergie. Vendu 189 euros, le Xiaomi Redmi Note 9 aligne, lui, 5020 mAh. Mais la comparaison s’arrête là.
Le temps d’attendre
Alors faut-il s’offrir ou offrir le Pixel 4a de Google ? Eh bien disons que… vous avez encore le temps d’y réfléchir. Crise de la Covid oblige, Google a dû se plier à des contraintes de délais de fabrication plus longs et le smartphone que nous avons pu tester dès la fin juillet ne sera disponible en France qu’à partir du 1er octobre. Reste qu’à 349 euros, ce smartphone offre un rapport performance/prix assez exceptionnel. Ce concurrent sérieux au nouveau OnePlus Nord (399 euros), voire à l’iPhone SE (489 euros) peut être commandé sur le store du constructeur qui propose une « liste d’attente » : cliquez sur le lien et vous serez alerté à la disponibilité du produit. Voilà qui a au moins le mérite d’éviter un achat d’impulsion !