Kobo Nia: La nouvelle liseuse va-t-elle détrôner la Kindle d’Amazon?
LISEUSE•Kobo attaque Amazon et sa Kindle en frontal avec la Nia, une liseuse électronique vendue moins de 100 eurosChristophe Séfrin
L'essentiel
- Les boulimiques de lecture pourront s’en donner à coeur joie cet été avec la nouvelle liseuse Nia de Kobo, lancée à 99 euros.
- Voulant concurrencer Amazon et sa célèbre Kindle, Kobo livre un appareil bien pensé avec écran de 6 pouces et 8 Go de mémoire.
- Mais l'éternel rival a déjà la parade en alignant le prix de sa liseuse Kindle Paperwhite, plus perfectionnée, sur celui de la Nia.
Envie d’avaler quelques pavés cet été ? La liseuse Kobo Nia tombe à pic ! Lancée à 99 euros, la nouvelle rivale de la célèbre Kindle d’Amazon peut contenir jusqu’à 6.000 livres. Les vacances n’y suffiront pas, mais les valises des lecteurs assidus y gagneront en légèreté. 20 Minutes a dévoré quelques chapitres avant la mise en vente de la Nia le 21 juillet…
93 % de temps de lecture en plus pendant le confinement
Exit à terme la Clara HD, place à la Nia. Kobo (désormais propriété de Rakuten) investit les linéaires avec sa toute nouvelle liseuse. Celle-ci veut évidemment concurrencer la championne des ventes, la Kindle d’Amazon, désormais proposée à 69 euros.
Alors que Kobo a vu gonfler le temps de lecture des utilisateurs de ses liseuses de 93 % pendant le confinement, Nia cible d’abord les boulimiques de l’été avec une liseuse d’entrée de gamme et 8 Go de mémoire (contre 4 Go pour la Kindle).
Sorti de sa pochette, l’appareil est aussi large, mais un peu moins haut qu’un livre de poche (112,4 mm x 159,3 mm pour 9,2 mm d’épaisseur). Nia tient dans une main et y tient bien. La finition très légèrement granuleuse de sa coque en plastique assure une excellente préhension. Lire avec Nia dans la main longuement (nous avons avalé le roman La Commode aux tiroirs de couleurs, d’Olivia Ruiz, en trois heures) ne nous a posé aucun problème. A tout moment, il est possible de choisir sa police parmi les douze proposées, d’en ajuster la taille, de moduler l’interlignage et les marges et d’opter pour telle ou telle justification. Un dictionnaire est également embarqué et il reste possible d’annoter des passages que l’on sélectionnera.
Le confort de la luminosité adaptative
Critère important : la luminosité. Celle de Nia peut être modulée selon les besoins sur une échelle de 0 à 100 %. Il va sans dire que ce réglage influe sur l’autonomie de l’appareil que nous n’avons pu vérifier durant notre test sur un week-end, mais annoncée à plusieurs semaines avec la batterie intégrée de 1.000 mAh. Petit rappel : les liseuses numériques utilisent un procédé d’affichage à base d’encre « électronique » extrêmement peu gourmand en énergie. C.Q.F.D.
Le confort de lecture offert par la Nia est bien réel. L’écran de 6 pouces (15,24 cm) sans reflet est suffisamment grand pour que le regard ne s’y perde pas. Il offre une expérience de lecture proche de celle d’un livre papier. Sa résolution de 1024 x 758 pixels et de 212 dpi est meilleure que celle de la Kindle qui émarge à 167 dpi. Dpi ? « Dot per inch », soit le nombre de points par pouce. Plus il y en a, plus l’image est fine.
En plein soleil ou en pleine nuit, nous n’avons subi aucune gêne. Pour les insomniaques, le procédé ComfortLight adoucit automatiquement la luminosité afin qu’elle ne perturbe pas la personne qui dort du sommeil du juste à vos côtés.
La Kindle Paperwhite en embuscade
Petit bémol : rien n’est prévu pour réduire l’exposition à la lumière bleue, une technique réservée aux liseuses haut de gamme de Kobo, comme la Kobo Aura ONE (229 euros), ou la Forma (279 euros). On regrette aussi l’absence d’étanchéité de Nia, cette évolution étant là aussi réservée aux appareils plus perfectionnés, comme la bien nommée Kobo Libra H2O (179 euros).
Attention, les gens de Kobo : Amazon réussit mieux sur ce point avec sa Kindle Paperwhite qui résiste à l’eau, dispose d’un écran de 6 pouces de 300 dpi, d’une mémoire de 8 Go. Et comme par hasard son prix vient de baisser de 12 euros, pour s’afficher à 99 euros… le même que celui de la Nia.
La Kobo, par contre, garde l’avantage de pouvoir lire les fichiers ePub, très répandus, ce que ne permettent pas les Kindle pour lesquelles, à moins de se contenter de lire des PDF, le format propriétaire d’Amazon reste de mise.