La clé à 380 € censée « protéger contre les effets nocifs de la 5G » était une clé USB classique sans la moindre innovation
HARDWARE•Cette clé USB « holographique » a été recommandée par un élu local britannique20 Minutes avec agence
Une clé USB recommandée par un membre du comité consultatif du conseil municipal de Glastonbury (Royaume-Uni) pour lutter contre les effets soi-disant nocifs de la 5G est une arnaque, rapporte la BBC. L’objet baptisé « 5GBioShield » est en réalité une clé USB classique qui ne présente aucune innovation alors que son fabricant BioShield Distribution affirmait qu’elle était le fruit d’un travail de « recherche ». La clé est pourtant vendue 339 livres (environ 380 euros).
« Les personnes vulnérables doivent être protégées de ce genre de commerce sans scrupule », estime Stephen Knight, directeur des opérations de l’association de défense des consommateurs London Trading Standards. Cette dernière s’est associée à l’unité antifraude de la police londonienne pour demander la fermeture du site Internet de BioShield Distribution.
« Une technologie d’oscillation quantique »
Le portail met en avant une protection grâce à « un catalyseur holographique portable à nano-couche ». L’appareil est censé être utilisé à proximité de « tout terminal électrique ou émettant des radiations ou un champ électromagnétique ». La clé est présentée comme fonctionnant grâce à « une technologie d’oscillation quantique » qui « réharmonise les fréquences perturbantes » des appareils électroniques.
Dans le cadre d’une étude sur les dangers éventuels de la 5G, l’élu de Glastonbury avait affirmé trouver 5GBioShield « utile ».
Une clé USB visiblement classique
Pen Test Partners, une entreprise spécialisée dans l’analyse interne des machines pour en découvrir les vulnérabilités, s’est penché sur le cas de l’objet polémique. Le dispositif a été démonté par les experts. Ces derniers estiment que la seule chose qui le sépare d’une clé USB classique est « un autocollant qui ressemble à ceux qu’on peut trouver par planche dans une papeterie à 1 penny l’unité ».
Anna Grochowalska, co-dirigeante de BioShield Distribution, affirme pourtant « être en possession d’un grand nombre d’informations techniques soutenues par des recherches passées. Vous comprendrez que nous ne puissions pas dévoiler l’intégralité de ses données sensibles à des tiers, pour des raisons évidentes », a-t-elle indiqué.