Coronavirus : Quatre conseils pour mener votre enquête contre les intox
FAKE OFF•Les rumeurs et intox se multiplient en cette période d'épidémie. Voici quelques réflexes pour être mieux équipés face à ces manipulationsMathilde Cousin
L'essentiel
- Messages sur WhatsApp, vidéos douteuses sur Facebook ou YouTube… Les rumeurs et intox se multiplient en cette période d’épidémie.
- 20 Minutes revient sur les réflexes à avoir et vous donne quelques tuyaux pour être mieux équipés face à ces manipulations.
Des faux messages alarmistes d’infirmières qui circulent sur WhatsApp, un internaute qui prétend à tort, dans une vidéo vue des dizaines de milliers de fois, que l’Institut Pasteur a breveté le coronavirus en 2004… Les intox sont nombreuses au sujet de l’épidémie de Covid-19. Voici quelques conseils à appliquer pour ne pas vous faire avoir par les intox.
- Demandez-vous quelle est la source
Qui parle ? Qui prétend vous donner une information ? Soyez attentifs à l’émetteur du message. Demandez-vous pourquoi cette source prétend donner une information. De manière générale, les tuyaux émanant d’un soi-disant « médecin de retour de Milan » ou d’une « amie infirmière » sont à prendre avec les plus grandes précautions.
Redoublez de prudence si le message est anonyme. Les messages qui sont copiés/collés sur WhatsApp ou sur les réseaux sociaux le sont bien souvent. Une double flèche et la mention « Transféré » en en-tête d’un message WhatsApp vous permet de repérer si celui-ci a été transféré plus de cinq fois entre utilisateurs.
- Quelle est votre réaction face à ce message ?
Les créateurs des intox cherchent souvent à susciter une émotion pour que les fausses nouvelles soient partagées. Si un message suscite chez vous de la colère, de l’indignation ou joue sur votre compassion, soyez vigilants, comme le souligne First Draft, une ONG spécialisée dans les questions de vérification.
- Cherchez si l’info a été vérifiée
En entrant des mots-clés dans un moteur de recherche, vérifiez si la rumeur n’a pas déjà été décryptée par des médias ou des sites spécialisés dans la vérification de rumeurs, comme Hoaxbuster.
- Dans le doute, ne partagez pas
Il vaut mieux s’abstenir de partager un message douteux, pour éviter de lui donner de la visibilité. Les intox peuvent avoir des conséquences réelles : le CHU de Nantes est régulièrement victime d’une intox vieille d’au moins une dizaine années, qui a pour conséquence d’encombrer ses lignes téléphoniques.
En cas de doute sur l’authenticité d’un message, contactez l’équipe de fact-checking de 20 Minutes via le formulaire ci-dessous ou contactez-nous sur Twitter.
- Pour aller plus loin
Retrouvez nos conseils pour vérifier une image et une vidéo. Vous pouvez également suivre deux cours en ligne (en français ici, en anglais ici) pour consolider vos réflexes de vérification d’infos. Plus ludique, glissez-vous dans la peau d’un créateur d’intox, afin de comprendre les phénomènes de viralité autour des intox. Le jeu, en anglais, est à retrouver ici.