Chine : Deux jeunes femmes prennent la pose en voiture dans la Cité interdite de Pékin, les internautes s’indignent
RESEAUX SOCIAUX•La direction du site, qui est uniquement accessible aux piétons, a présenté ses excuses et promis de faire la lumière sur cet incidentH. B. avec AFP
«Blessant », « inadmissible », « intolérable »… Deux jeunes femmes prenant la pose devant un véhicule, qui a pu circuler à l’intérieur de la Cité interdite à Pékin (Chine), ont provoqué samedi la consternation des internautes. Située à proximité de l’immense place Tiananmen et vieille de six siècles, la Cité interdite est l’ancienne résidence des empereurs et l’un des lieux les plus emblématiques de la capitale chinoise. Le site, qui se targue d’avoir accueilli 19 millions de visiteurs l’an dernier, est uniquement accessible aux piétons.
Mais lundi, jour habituel de fermeture, un luxueux véhicule a pu pénétrer à l’intérieur du vaste complexe impérial pour une visite privilégiée. Des photos de deux jeunes femmes, lunettes de soleil sur le nez, immortalisant ce moment ont été postées sur le réseau social Weibo. Elles ont rapidement suscité l’ire des internautes et les clichés ont par la suite été supprimés.
La Cité interdite a dû présenter ses excuses
« Même les dirigeants étrangers doivent descendre de leur véhicule [pour visiter la Cité interdite], ils doivent être sans voix », a fait remarquer une internaute. Un média officiel chinois a en effet rappelé samedi que lors de la visite en Chine en 2013 de l’ancien président français François Hollande, ce dernier avait dû descendre de voiture et entrer à pied à la Cité interdite.
« Un tel comportement est blessant pour les citoyens », s’est également emporté un autre internaute au milieu de nombreuses réactions d’indignation sur les passe-droit dont certains en Chine peuvent bénéficier.
La Cité interdite, qui célèbre cette année ses 600 ans, a dû présenter vendredi ses excuses et promis de faire la lumière sur cet incident. Construite en l’espace de 14 ans, la Cité interdite a été achevée en 1420. Elle a abrité les empereurs des deux dernières dynasties chinoises, celles des Ming et des Qing, jusqu’au dernier d’entre eux, Puyi, un enfant de 3 ans renversé par la révolution de 1911.