Privatisation de la Française des Jeux : Les sites frauduleux proposant d’acquérir des actions se multiplient sur le Net
ARNAQUE•Sur l’un de ces sites qui reprend le logo au trèfle de la Française des Jeux, les internautes sont invités à laisser leurs coordonnéesH. B.
«Une opportunité en or », « la bonne affaire de l’année »… L’Autorité des marchés financiers (AMF) met en garde contre des sites Internet proposant d’acquérir des actions de la Française des Jeux (FdJ) sans y être autorisés, et a appelé les investisseurs à la vigilance.
Dans un communiqué, le régulateur dit avoir constaté « l’apparition de plusieurs sites Internet frauduleux » depuis l’annonce de la privatisation de la FDJ et rappelle que « le conseil en investissement et à la souscription d’actions pour le compte de clients sont des activités réglementées ».
« Les sommes disparaissent purement et simplement »
Sur l’un de ces sites qui reprend le logo au trèfle de la FDJ, mais aussi ceux de grands médias économiques, la privatisation apparaît comme « une opportunité en or » ou encore « la bonne affaire de l’année », et invite à laisser ses coordonnées.
L’AMF dit être régulièrement confrontée à des situations dans lesquelles « les sommes confiées par les particuliers à de faux intermédiaires disparaissent purement et simplement ».
Une liste noire des sites frauduleux
Le Regafi (Registre des agents financiers) ou l’Orias (Registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance) permettent via leurs sites Internet respectifs de consulter la liste des services habilités. L’AMF, chargée notamment de l’information des investisseurs, met également à jour sur son site une liste noire des sites frauduleux.
Les particuliers ont déjà demandé pour environ 200 millions d’euros d’actions de la Française des Jeux, soit « un tiers de la tranche » qui leur est allouée, a annoncé vendredi l’Agence des participations de l’Etat (APE). La souscription des actions a débuté jeudi et doit se poursuivre jusqu’à la veille de l’introduction en Bourse le 21 novembre de la FDJ via la cession par l’Etat de 52 % du capital de l’entreprise.