WhatsApp recommande une mise à jour d’urgence de l’application pour contrer une faille de sécurité
LOGICIEL ESPION•Les équipes de la plateforme de messagerie instantanée, propriété de Facebook, ont repéré une faille de sécurité dans l’application qui permettait à quiconque d’espionner l’ensemble de l’activité d’un mobile par le biais d’un simple appelF.P.
WhatsApp recommande à ses utilisateurs de mettre à jour, au plus vite, la dernière version de l’application disponible depuis lundi. Début mai, les équipes de WhatsApp, propriété de Facebook, ont en effet découvert une faille de sécurité qui permet à un logiciel espion d’infiltrer votre téléphone via l’application de messagerie instantanée.
Un simple appel WhatsApp pour s’immiscer dans votre smartphone
Ce logiciel espion a été développé par l’entreprise israélienne NSO Group, l’une des firmes les plus avancées en matière de développement de logiciels de surveillance, indique le Financial Times, qui a révélé cette faille de sécurité. Cette faille de sécurité permettait à quiconque d’espionner l’ensemble de l’activité d’un mobile par un simple appel via WhatsApp. Et ceci même si l’interlocuteur n’y a pas répondu.
Impossible de savoir combien de victimes ont été espionnées via cette faille de sécurité. N’importe quel smartphone aurait pu être touché, ceux fonctionnant sous Android comme sous IOS. Un avocat britannique spécialisé dans la défense des droits de l’homme a notamment été visé dimanche, mais a échoué.
Des logiciels de NSO Group qui posent question
WhatsApp compte environ 1,5 milliard d’utilisateurs à travers le monde. L’entreprise NSO Group, quant à elle, est connue pour avoir mis au point le logiciel Pegasus, l’un des plus performants pour espionner un smartphone. Un logiciel qu’elle vend aux agences de renseignements de pays, notamment pour lutter contre le terrorisme. Mais certains Etats sont accusés d’utiliser le logiciel pour espionner les dissidents politiques ou membres d’ONG. Lundi, Amnesty International a ainsi engagé une action en justice contre NSO Group après avoir été visé par son logiciel Pegasus en août 2018.