Etats-Unis: L'informaticien qui avait stoppé le virus WannaCry plaide coupable de piratage
CYBERSECURITE•Marcus Hutchins (MalwareTech) est accusé d'avoir créé un logiciel destiné à attaquer le système bancaire en 2014-201520 Minutes avec AFP
Un jeune expert britannique en cybersécurité qui avait contribué à stopper l’énorme attaque informatique mondiale WannaCry en 2017, a plaidé coupable vendredi aux Etats-Unis, qui l’accusent de piratage.
Connu sous le pseudo MalwareTech, Marcus Hutchins, 24 ans, dont l’arrestation aux Etats-Unis à l’été 2017 avait ébranlé le monde de la sécurité informatique, est accusé d’avoir créé et fait proliférer en 2014 et 2015 un logiciel destiné à attaquer le système bancaire. Deux mois avant son arrestation, Marcus Hutchins passait pourtant pour un héros, un jeune génie de l’informatique vivant chez ses parents qui était arrivé à stopper les progrès du rançongiciel WannaCry, une attaque qui avait affecté des centaines de milliers d’ordinateurs dans le monde, paralysant certains services publics et entreprises.
Il risque 10 ans de prison
Selon Zdnet, il a plaidé coupable pour deux charges, chacune passible de cinq ans de prison, et le gouvernement a accepté de d’abandonner les huit autres. En 2017, il avait été libéré sous caution.
Son arrestation avait exposé au grand jour les activités de « hackers » agissant à la limite de la légalité. Il avait ensuite été remis en liberté sous caution. Dans une déclaration publiée vendredi sur son site internet, Hutchins a indiqué avoir plaidé coupable devant la justice américaine.
« Je regrette mes actions et accepte l’entière responsabilité de mes erreurs », a écrit le jeune homme qui est devenu depuis un expert en cybersécurité, chargé précisément de repérer et lutter contre les virus et autres logiciels malveillants. « J’ai mûri et depuis, j’ai utilisé de façon positive les mêmes compétences dont j’avais fait mauvais usage il y a plusieurs années », a ajouté Marcus Hutchins qui risque prison et amendes. Interrogé par l’AFP, le ministère américain de la Justice n’a pas souhaité commenter.