VIDEO. Test Tago Arc, le bracelet à encre électronique qui veut ringardiser la montre connectée
BIJOU 2.0•Intégrant un écran à encre électronique, le bracelet connecté Tago Arc se personnalise au gré des envies avec des motifs et mêmes des photos. Nous l'avons testé.Christophe Séfrin
L'essentiel
- Montres et capteurs d'activité avaient donné le tempo de l'horlogerie 2.0. Avec le bracelet Tago Arc, place aux bijoux connectés au poignet.
- Se présentant avec un large écran à encre électronique, ce bracelet se personnalise avec motifs et photos depuis une application.
- Branché et original, il est vendu 250 euros. Pas donné, mais quand on aime…
Jusqu’à présent, les montres connectées et autres capteurs d’activités n’avaient laissé que peu de place aux bijoux 2.0. Netamo s’était bien aventuré il y a quelques années avec June, son bracelet connecté avec capteur d’indice UV intégré, mais les initiatives en termes de joaillerie connectée restaient rares. Jusqu’à Tago Arc. Distribué en France sur le site Uoca (Unwired Objects & Connected Accessories), ce bracelet est unique en son genre : il est intelligent !
Encre électronique au poignet
Prenant la forme d’un large bracelet aux contours métalliques (Gold, Silver ou Black, au choix), Tago Arc a été développé en Hongrie par la société L ! BER8 Technology, à l’issue d’une campagne participative qui a vite fait le plein sur Indiegogo. Il est aujourd’hui vendu 249 euros et disponible en trois tailles.
Sa circonférence est recouverte d’un écran à encre électronique. C’est exactement le même procédé que celui employé par les liseuses comme la Kobo Forma ou l’Amazon Kindle.
Cet écran mesure 3 cm de large pour 16,5 cm de long (taille S), 17,5 cm (taille M) ou 19,5 cm (taille L). Et il peut afficher toutes sortes de choses. A condition, tout d’abord, de se créer un compte. Que vous possédiez un iPhone ou un smartphone Android, il n’y a ensuite aucun réglage : il suffit d’approcher le bracelet de votre terminal pour qu’il soit repéré.
Quelques secondes de personnalisation
Vous choisissez alors le motif désiré dans l’application et vous synchronisez : en quelques secondes, le bracelet Tago Arc se métamorphose et adopte le motif sélectionné. Celui-ci habille l’ensemble du bracelet : un petit côté magique lorsque l’on réalise l’opération la première fois…
Qui dit encre électronique dit affichage en noir et blanc. C’est l’une des contraintes imposées par notre bracelet qui conserve malgré tout une réelle élégance.
Le bracelet Tago Arc rappelle d’ailleurs la montre FES Watch U de Sony, découverte sur le salon de l’électronique IFA de Berlin en septembre 2018 et disponible en ligne sur le site de Sony.
S’il peut sembler un peu imposant au premier abord, le bracelet sait malgré tout se faire discret et sans ostentation pour peu qu’il soit parfaitement associé à la tenue avec laquelle on souhaite le porter. Il est assez fin et bien moins encombrant qu’une montre Android, par exemple. Blandine, la jeune femme de 20 ans à laquelle nous l’avons confié, s’imaginerait bien le porter au quotidien.
L’application de Tago Arc propose cent motifs gratuits dans un « starter kit ». Tous sont assez jolis, plutôt géométriques, bien dans l’air du temps. Nul doute qu’il y aura toujours de quoi personnaliser le Tago Arc avec sa tenue du jour ! Le stock de motifs peut également s’étoffer de petits packs thématiques (comme « Celtic Tatoos », « Music », « Moroccan Tiles ») vendus 1,09 euro chacun. Et d’après le responsable du site Uoca, il devrait être prochainement possible d’afficher des informations sur le bracelet comme le QR code d’un billet de train ou d’avion, par exemple…
Plusieurs semaines d’autonomie
Mais le plus amusant, c’est que chacun peut créer son propre motif à partir d’une photo de son smartphone. Il n’y a qu’à la prendre (où la choisir dans sa photothèque), sélectionner la partie que l’on souhaite afficher sur le bracelet et la synchroniser, comme le montre la photo ci-dessous…
Blandine, à laquelle on a voulu imposer le doux regard de son paternel au poignet, a finalement préféré les yeux de son chaton…
Plus utile : on peut photographier le motif d’un vêtement pour ensuite l’afficher en bonne harmonie sur le bracelet…
Qui dit encre électronique dit grosse autonomie. Celle du Tago Arc qui se recharge sur un support à induction est de plusieurs semaines. Et l’affichage est permanent. Tant mieux, car à quoi bon allumer ou éteindre le bracelet ? Notre regret, c’est que ce Tago Arc, bien qu’intelligent, ne soit pas communicant. Lesté d’une carte SIM, il aurait ainsi pu recevoir des messages à distance : « N’oublie pas le pain », « Je rentrerai tard ce soir » ou, plus simplement, « Je t’aime »…