Test Fujifilm SQ20 : Et si votre meilleure photo instantanée provenait d'une vidéo?
PHOTO•Après son très remarqué SQ10, Fujifilm lance son nouvel appareil photo instantané hybride. Le SQ20 va encore plus loin dans les possibilités d’édition d’images et veut clairement creuser l’écart avec son concurrent de chez Polaroid Originals.Christophe Séfrin
L'essentiel
- Fujifilm déclenche son SQ 20, second appareil photo instantané après le SQ10 lancé mi-2017.
- Parmi ses nouvelles fonctionnalités, un mode vidéo permet d’extraire de la séquence filmée une ou plusieurs photos à imprimer.
- Il devrait se vendre 470.000 appareils photo instantané en 2018, un chiffre en progression constante.
On ne change pas un concept qui gagne. Après son Instax SQ 10 lancé en mai 2017, Fujifilm dégaine un nouvel appareil photo instantané, l’Instax SQ 20. Vu l’engouement du public pour ce type d’appareil (470.000 pièces vendues en 2018 d’après le GfK) et la position de leader de Fujifilm (loin devant Polaroid Originals, Leica et Lomography), l’appareil devrait facilement se faire une place dans la hotte du père Noël.
Des vidéos pour mieux sélectionner sa photo
D’autant plus qu’il y a de l’innovation dans l’objectif. Après le format carré (62 x 62 mm) du SQ6 et la retouche photo du SQ10, le SQ 20 va encore plus loin en permettant de tourner des petites vidéos jusqu’à 15 secondes. Pas de quoi affoler les fans de stories sur Snapchat ou Instagram, mais de quoi extraire de cette séquence une ou plusieurs photos avant de les imprimer.
Quinze secondes de vidéo, cela fait 45 images potentielles. Une fois sa séquence tournée, il suffit de la faire défiler image par image sur l’écran du SQ 20 à l’aide de la petite roue crantée à l’arrière de l’appareil. Reste à sélectionner l’instant parfait, l’isoler, le recadrer, le retoucher. Et l’imprimer. C’est aussi simple et pratique que l’étonnante fonctionnalité «Photo 4K » embarquée sur certains appareils photo hybrides de Panasonic depuis quelques années.
La créativité passe le grand braquet
On peut appliquer jusqu’à trois filtres aux séquences vidéo tournées, mais cela n’a finalement qu’assez peu d’intérêt. En effet : à moins de sortir la carte SD du SQ 20, de la loger dans son ordinateur, etc. il est impossible de partager ses clips dans l’instant. Un peu old school.
En revanche, la possibilité d’appliquer jusqu’à 18 filtres sur les photos que l’on en extrait est une perche tendue à la créativité de chacun. Un bouton physique permet même d’appliquer un vignettage (halo sombre autour de l’image) que l’on pourra doser à volonté. Effet vintage assuré.
Nouveauté intéressante : la possibilité de faire ressortir une couleur dans une image et de griser le reste des teintes. Fujifilm propose enfin un mode double exposition. Grâce à lui, on peut juxtaposer quatre images prises consécutivement. Nous vous le recommandons pour les portraits où l’on peut ainsi « faire sortir » son sujet de son corps, ou pour décomposer un mouvement… Et pour les selfies, le petit miroir en façade et les deux déclencheurs (selon que l’on tient le SQ 20 de la main gauche ou de la main droite) s’avèrent de précieux alliés pour des images bien cadrées.
S’il est un peu cher (199 euros) et que chaque photo revient toujours à un euro environ, l’avantage du SQ 20 de Fujifilm est qu’avec lui, il est quasiment impossible d’imprimer des clichés ratés. De quoi éviter des dépenses inutiles.
En face, la philosophie de Polaroid Originals et de son OneStep + (159 euros) est différente : l’appareil photo ne dispose pas d’écran de contrôle mais est connecté à un smartphone. Son application permet de le déclencher à distance, de réaliser des photos créatives (double-exposition, light painting…). Mais impossible de vérifier le résultat avant d’imprimer. Et à 1,99 euros l’unité, cela peut coûter cher…