SEXISME#HimToo... La complainte de certains hommes américains à l'heure de #MeToo

#HimToo... La complainte de certains hommes américains à l'heure de #MeToo

SEXISMESous le hashtag #HimToo, une mère de famille a assuré que son fils refusait tout rendez-vous galant par peur d’être injustement accusé d’agression sexuelle…
Hakima Bounemoura

H. B.

La peur aurait-elle soudainement changé de camp ? A en croire le hashtag #HimToo (« lui aussi ») largement relayé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, il serait difficile d’être un homme américain à l’ère de #MeToo. Ce discours a récemment gagné en visibilité avec l’affaire Kavanaugh, et grâce au tweet d’une mère inquiète.

Sous le hashtag #HimToo, une mère de famille a assuré que son fils, Pieter Hanson, refusait tout rendez-vous galant par peur d’être injustement accusé d’agression sexuelle. Pour souligner son propos, elle a posté une photo du jeune homme de 32 ans aux faux airs d’ange dans un uniforme de marin blanc immaculé. « Voilà mon fils (…) C’est un gentleman qui traite les femmes avec respect. Mais il n’a aucun rendez-vous galant, à cause du climat ambiant, plein de fausses accusations sexuelles portées par des féministes radicales prêtes à tout. Je vote. #LuiAussi », a tweeté la mère de Pieter Hanson, dressant un parallèle entre le juge Brett Kavanaugh, accusé d’une agression sexuelle qu’il nie, et son fils.

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Des centaines de « mèmes » détournant ce tweet avec humour

Le cliché est immédiatement devenu viral avec des centaines de mèmes détournant avec beaucoup d’humour le message de cette mère inquiète. « Voilà mon fils Œdipe. C’est un bon garçon qui a été abandonné à la naissance, a tué son père alors qu’il essayait de sauver son royaume, a parlé à un chat avant de revenir et de se marier avec moi. Il n’a aucun rendez-vous galant parce qu’il n’a d’yeux que pour moi. Littéralement. #LuiAussi », a tweeté une internaute.

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« Voilà mon fils. C’est un gentleman qui traite les femmes avec respect. Il a peur d’avoir un rendez-vous galant à cause du climat actuel. Sérieusement, à cause du climat, ses futurs enfants ne pourront pas survivre. Je vote. #LuiAussi », a posté un autre internaute.

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« Ceci est mon fils. Il a terminé premier au championnat de judo de Leningrad en 1976 et il a poursuivi sa route en dédiant sa carrière à la promotion de la loi et de l’ordre. Il n’a plus de rendez-vous galant à cause de fausses accusations d’empoisonnement à la dioxine et au polonium d’agents Novichok. Je vote, tout comme 113 % de mes amis. », peut-on également lire sur Twitter.

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Un hashtag qui renvoie au discours politique porté par Donald Trump

Pieter Hanson s’est lui-même fendu d’une nouvelle photo, dans la même pose que la première mais sans l’uniforme, pour contredire sa mère. « Je respecte et je crois les femmes, je n’ai jamais et je ne soutiendrai jamais #HimToo ».

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La mère de Pieter Hanson n’a pas inventé le hashtag #HimToo, qui a fleuri ces deux dernières semaines chez les défenseurs du juge Kavanaugh et plus largement en soutien aux hommes présentés comme « victimes » de fausses accusations. Certains y ont vu une réaction au mouvement #MeToo, qui a depuis un an mis l’accent sur la parole des victimes d’abus sexuel et a fait tomber des dizaines d’hommes de pouvoir.

L’histoire pourrait sembler anecdotique si elle ne renvoyait à un discours politique porté par le président en personne. « C’est une époque vraiment terrifiante pour les jeunes hommes en Amérique, vous pouvez être coupable de quelque chose dont vous n’êtes pas coupable », a assuré la semaine dernière Donald Trump, lui-même accusé à plusieurs reprises d’abus sexuels.