Faille de sécurité chez Facebook: «Des comptes français sont concernés», assure Mahjoubi
SECURITE•Mounir Mahjoubi a demandé à Facebook France si des abonnés français étaient concernés par le problème...20 Minutes avec AFP
«Des comptes français sont concernés » par le piratage de quelque 50 millions de profils ouverts sur le réseau social Facebook à cause d’une faille de sécurité révélée vendredi, a affirmé ce dimanche Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’Etat chargé du numérique.
Après avoir pris connaissance de l’ampleur du piratage « en même temps que tout le monde », Mounir Mahjoubi a expliqué dans un entretien à Radio J avoir immédiatement demandé à Facebook France si des abonnés français étaient concernés par le problème.
« Aujourd’hui, ils me disent qu’ils ne sont pas capables de répondre », a-t-il souligné. Mais lui-même a vu son propre compte être « déconnecté d’urgence » dans la journée de vendredi par Facebook, comme 90 millions d’autres, a-t-il ajouté.
Un pirate au sein de Facebook ?
« On se demande (alors) ce qu’il se passe et je pense donc avoir la preuve que des comptes français sont concernés » par cet énorme piratage, a-t-il ajouté.
Mounir Mahjoubi a rappelé qu’il ne fallait pas oublier que les « données personnelles mises sur ces plateformes (de réseaux sociaux) peuvent être un jour piratées ».
« Ce ne sont pas des coffre-forts ». C’est donc à « nous d’être très responsables vis-à-vis de nos données », a-t-il ajouté.
« Tant que Facebook n’aura pas donné l’intégralité des éléments concernant l’analyse du problème (la faille de sécurité) et comment il a été utilisé par les pirates, on ne pourra pas » mesurer l’étendue de l’attaque, a-t-il précisé.
Selon Mounir Mahjoubi, le ou les pirates peuvent être « soit un génie, soit une organisation très structurée, soit quelqu’un de l’intérieur » au sein de Facebook.
Quelque 50 millions de comptes Facebook ont été piratés à cause d’une faille de sécurité, a révélé son patron Mark Zuckerberg vendredi, sans préciser combien de temps avait duré l’attaque informatique.
Cette affaire a ravivé les critiques contre le réseau social déjà sérieusement ébranlé par plusieurs controverses, en particulier autour la protection des données personnelles.