Yvelines: Une élue dans le collimateur de LREM après avoir gonflé son CV et critiqué Marlène Schiappa sur Twitter
POLITIQUE•Conseillère municipale indépendante à Saint-Germain (Yvelines) et adhérente LREM, Agnès Cerighelli a « gonflé » son CV et pris à partie Marlène Schiappa sur Twitter. Le mouvement dit « étudier son cas »…T.L.G. avec L.C.
L'essentiel
- Agnes Cerighelli a été épinglée sur Twitter après avoir «gonflé» son CV.
- Le mouvement macroniste dit «étudier le cas» de cette adhérente LREM, très critique de Marlène Schiappa.
Sur son fil Twitter, Agnès Cerighelli multiplie les attaques contre Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes. « En tant que femme, mère, élue locale et adhérente #LREM, je m’attriste de voir la cote de popularité d’Emmanuel Macron s’éroder. Mais ce n’est pas en maintenant Schiappa qui parle de sexe et masturbation à l’école sur que cela va s’arranger ! », écrit-elle notamment.
Celle qui a signé en avril dernier une tribune dans le JDD pour réclamer la création d’un secrétariat d’Etat à l’enfance combat fermement le « programme d’éducation à la sexualité ». La militante, très active sur Twitter, vise ici une circulaire envoyée par la secrétaire d’Etat aux recteurs en juillet, leur demandant d’appliquer la loi de 2001 qui prévoit trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, de l’école au lycée. Ce rappel de principe avait suscité polémiques et rumeurs sur les réseaux sociaux.
Un C.V. « gonflé » et des mensonges
Depuis quelques jours, Agnès Cerighelli, conseillère municipale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), fait parler aussi d’elle sur Twitter pour d’autres raisons. Celle qui prétend avoir l’oreille d’Emmanuel Macron est accusée d’avoir gonflé son CV et relayé de fausses informations. Notamment par l’internaute Maxime Haes qui a démonté en ligne ses affirmations.
Agnès Cerighelli se présente comme présidente d'« IAE au féminin ». Si l’élue a bien été en charge de ce réseau d’anciens élèves en management, le président de l’IAE Paris Alumni rappelait en février dernier que cette dernière avait été révoquée de ses fonctions en 2013, « suite à la découverte de pratiques contraires aux statuts et principes de notre association ». Depuis, Agnès Cerighelli a créé son réseau parallèle, au nom identique, obligeant le club « officiel » à se rebaptiser pour éviter toute «confusion», dit le communiqué.
L’élue affirme également être porte-parole de l’association CNFF. Une information démentie par le Conseil National des Femmes Françaises, qui assure avoir mis fin à cette fonction le 30 mai dernier.
« On étudie son cas », affirme La République en marche
Sur son profil, Agnès Cerighelli s’est d’abord présentée comme une élue LREM de Saint-Germain-en-Laye. La militante, qui est bien conseillère municipale dans la commune mais siège avec les non-inscrits, a depuis modifié sa bio Twitter.
L’intéressée, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, affirme être victime d’une « campagne de dénigrement mensongère sur les réseaux sociaux suite à [son] buzz sur l’éducation sexuelle ». Lundi, elle a tenté de rencontrer le président Emmanuel Macron lors d’une visite au collège de Laval, mais a été « reconduite poliment à la sortie », notait un journaliste.
Ces récentes sorties semblent avoir agacé les marcheurs. La section locale des Yvelines a condamné ses propos.
Le siège confirme qu’Agnès Cerighelli est bien « adhérente de LREM », soulignant « un choix individuel ». « Elle n’occupe aucune fonction au sein de LREM », insiste-t-on. Ses récentes saillies sur Twitter ont en tout cas été suivies par le parti : « On étudie son cas et on va prendre une décision ».