Test- Polaroid OneStep+: la photo instantanée zoome (enfin!) sur la connectivité
PHOTO INSTANTANEE•Un an après son retour aux affaires, Polaroid (désormais rebaptisé Polaroid Originals) lance le OneStep+. Héritier de l’appareil photo instantané OneStep de 1977, le nouveau venu se connecte aux smartphones. «20 Minutes» a pu le tester.Christophe Séfrin
L'essentiel
- Polaroid Originals profite du salon IFA de Berlin pour dévoiler son appareil photo instantané OneStep+.
- Un an après le OneStep2 qui célébrait le retour de Polaroid sur le marché de la photo, ce nouveau boîtier est connecté.
- Vendu 159 euros, le OneStep+ s’adresse prioritairement aux fans de « Pola » et à tous ceux qui veulent laisser jouer leur créativité.
Vous en rêviez ? Polaroid Originals l’a peut-être fait ! Un an après la reprise de ses activités photo et la sortie de son appareil OneStep2, la firme lance son OneStep +, son appareil photo instantané ET connecté.
L’annonce de ce lancement intervient au salon de l’électronique IFA, qui se tient jusqu’au 5 septembre à Berlin. 20 Minutes a déjà pu tester le OneStep + en avant-première et rencontrer le jeune patron de Polaroid…
Une expérience photo instantanée complète
Comme son nom l’indique le OneStep + en fait plus. Ressemblant à son aîné avec un boîtier très « plastique », il arbore en façade le petit arc-en-ciel emblématique du OneStep, l’appareil iconique lancé en 1977 et dont Polaroid Originals nous avait proposé une réédition l’an passé. Mais il veut davantage répondre aux attentes des fans de la marque. « Nos principaux clients sont les jeunes qui ont grandi avec un smartphone. Ils ont moins de 30 ans. Leur téléphone est une extension de leur corps », explique à 20 Minutes Oscar Smolokowski, le PDG monde de Polaroid, âgé seulement de 28 ans.
Selon lui : « Si l’on veut qu’une photo ait davantage de sens et de valeur, il faut y associer une expérience complète ». D’où un boîtier Bluetooth, connecté au smartphone, qui propose des fonctionnalités avancées. Certaines restent basiques : Retardateur, Déclencheur à distance, Mode manuel (contrôle de l’ouverture, de la vitesse d’obturation, de l’intensité du flash et de l’éjection de la photo), voire Déclenchement par un bruit (en tapant dans ses mains, par exemple). D’autres invitent à la création.
Des photos artistiques qui restent onéreuses
Ainsi, il est possible de réaliser avec le OneStep + une prise de vue avec une double exposition.
En posant l’appareil sur un trépied ou sur un meuble, on peut déclencher depuis son smartphone deux clichés successifs pour qu’ils soient ensuite superposés. Un résultat correct est assez facile à obtenir. Plus hasardeuse et nécessitant un peu de pratique, la fonction Light Painting permet, dans le noir, de s’amuser avec une source de lumière que l’on fera danser autour de son sujet.
Pas trop le droit de se louper : la photo Pola vaut toujours un bras. Comptez 15,99 euros les 8 images «i-Type Film », soit 1,99 euro le cliché ! « Oui, le prix de nos films pourrait baisser, mais il y a une condition à cela : que nous devenions beaucoup plus gros et que nous puissions produire davantage. N’oublions pas que nous produisons nos films en Europe et non en Asie, avec, de facto, des coûts de production plus élevés », défend Oscar Smolokowski. Conseils : le pack i-Type Film est 4 euros moins cher sur le site du constructeur qu’en boutique…
Très moderne dans son design, l’application propose par ailleurs une fonction assez intéressante consistant à scanner ses photos Pola. But : permettre leur partage sur les réseaux sociaux. Il suffit de capturer l’image depuis son smartphone, d’appliquer un éventuel petit recadrage, pour qu’elle se retrouve ensuite en 2D et enregistrée dans le traditionnel flux photo de son terminal mobile. Il suffisait d’y penser !
Seul vrai regret cependant : l’application ne permet pas de contrôler à distance depuis l’écran de son smartphone le cadrage des photos que l’on souhaite prendre avec le OneStep +. On peut suspecter Polaroid Originals de vouloir vendre ses pellicules… Le jeune patron de la marque s’en défend : « avec une preview, vous ne bénéficiez pas de ce moment magique lorsque la photo se révèle ! Cela ne m’intéresse pas de proposer un appareil photo comme le SQ10 de Fuji ». Lancé à 159 euros, le OneStep + est 40 euros plus cher que le OneStep2. Un investissement que l’on peut consentir d’abord si l’on a envie de laisser s’exprimer sa fibre artistique.