Test Nokia Sleep: Ce détecteur a épié la qualité de notre sommeil dix nuits durant
SANTÉ CONNECTÉE•Avec son Nokia Sleep, le géant finlandais décroche un capteur de sommeil facile d’emploi. « 20 Minutes » est passé à l’horizontale pour savoir si Nokia voulait nous vendre du rêve…Christophe Séfrin
L'essentiel
- Les produits connectés autour de la santé et du bien être se développent.
- L’analyse de notre sommeil fait partie des secteurs les plus prisés par les fabricants.
- Le Nokia Sleep se veut simple d’utilisation et complet. Où presque complet…
Dormez bonnes gens, le Nokia Sleep veille sur vos nuits ! Déboulé de fraîche date dans les chambrées, le Nokia Sleep est un drôle d’appareil connecté. Dans son approche, ce coussinet 2.0 à placer sous le matelas rejoint la horde des produits santé supposés nous aider à mieux dormir. Exemples récents : l’oreiller connecté iX21 Smartpillow ou le bandeau de sommeil Dreem de la start-up Rythm…
Près de 10 mesures effectuées
Le Nokia Sleep prend la forme d’un tapis molletonné de 63 x 18 cm auquel est rivé un câble d’alimentation de 2,80 mètres. Ayant visiblement le goût du détail, Nokia a même brodé son logo sur l’appareil recouvert de tissus gris. Un paradoxe, puisque ce dernier devient invisible une fois glissé entre le sommier et le matelas de son lit, là où il faut le placer.
Le Nokia Sleep se met en œuvre rapidement et s’appaire avec l’application Health Mate. On prend simplement soin de parfaitement placer le petit tapis au niveau du buste pour que ses mesures, qu’il synchronisera en wifi, soient impeccables. En l’occurrence, le Nokia Sleep évalue la durée du sommeil, sa profondeur, sa régularité, ses interruptions s’il y en a, ainsi que le temps d’endormissement et de lever. Pour aller plus loin, sont également mesurés la fréquence cardiaque en continu, les cycles de ronflement et leur intensité.
A chaque nuit, un score sur 100 points
Constat après 10 jours d’utilisation : le Nokia Sleep est d’abord un appareil commode à utiliser. Une fois en place, il n’y a plus à s’en occuper et il se fait oublier. Pas de recharges de batterie à effectuer et encore moins de synchronisations à lancer manuellement : le produit marque sa différence en s’effaçant totalement. Sitôt une nuit achevée et les données collectées sont adressées dans le cloud puis restituées à travers l’application sous forme de graphiques et courbes.
Comme le fait le bandeau Dreem que nous avions testé, un « Sleep score » quotidien est décerné. Sur une échelle de 0 à 100, il prend en compte 6 paramètres pour livrer une idée juste de la qualité de notre nuit (durée et profondeur du sommeil, interruptions, régularité de l’heure du coucher et du réveil, temps d’endormissement et temps nécessaire au lever).
Il est possible d’aller plus loin en cliquant sur chaque donnée pour accéder à davantage d’informations, comme sur le sommeil paradoxal. Indice précieux : le rythme cardiaque mesuré tout au long de la nuit. S’il est inférieur à 60 battements par minute, il est indicateur d’une bonne forme cardiovasculaire. Dans le cas contraire, il est recommandé de s’en préoccuper.
Manque de conseils personnalisés
Les quelques conseils (tous en français) fournis au gré des différentes pages de l’application sont intéressants mais… restent d’ordre généraliste. Jamais l’application ne prend en compte nos résultats ou leur historique pour délivrer des conseils personnalisés. Si les évaluations fournies permettent de conscientiser certains aspects clé de nos nuits, il manque des conseils pratiques et adaptés, des invitations à se coucher plutôt à telle ou telle heure pour optimiser notre repos, voire d’éventuelles alertes si de véritables insuffisances sont détectées.
On pense aussi à un mode « Enfant » qui fait défaut au produit et qui aurait pu informer de jeunes parents sur la qualité des nuits de leur progéniture. Vendu 99 euros, le Nokia Sleep reste néanmoins un partenaire intéressant d’autant qu’il dresse des moyennes hebdomadaires, puis mensuelles des différentes mesures autour de nos dodos. Ce qui permet de davantage s’auto-évaluer. Malgré tout, il ne fait pas totalement rêver…