Comment le site des impôts offrirait les données personnelles des contribuables à Google
SECURITE•La vidéo ne présente aucun risque pour la confidentialité des données fiscales des usagers, a assuré ce mardi Bercy...C. Ape.
Pour accéder au portail vous permettant de déclarer vos revenus, vous serez obligé de visionner une vidéo d’information sur le prélèvement à la source. Une initiative venue de Bercy pour aider les contribuables à y voir plus clair sur le prélèvement à la source.
Problème, note Le Point, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) a décidé d’utiliser YouTube pour héberger ladite vidéo, permettant ainsi à Google de collecter des données sur les internautes.
Jackpot pour Google ?
En effet, les vidéos YouTube sont diffusées par Google avec des traqueurs qui récoltent certaines données à des fins publicitaires. Une aubaine pour le géant américain qui peut ainsi collecter de précieuses informations.
« Il n’y a pas de mouchard publicitaire ni de cookie, mais YouTube peut récolter des données de comportement liées à l’utilisation de la plateforme », affirme Google France à nos confrères du Point. « Nous mettons à disposition des annonceurs des données anonymes, agrégées, afin qu’ils puissent proposer des annonces publicitaires pertinentes et utiles », explique l’entreprise, rappelant agir « comme beaucoup d’autres éditeurs le font pour financer leurs services, proposés gratuitement à tout le monde ».
« Il s’agit de la plateforme la plus répandue, et elle est capable de supporter un très grand nombre de connexions simultanées », explique la DGFIP pour justifier l’utilisation de YouTube. Pour autant, les services techniques sont « en train d’étudier la faisabilité d’un hébergement sur d’autres plateformes, peut-être sur Dailymotion ».
Aucun risque pour les contribuables
Le Point souligne que seul un lecteur « maison » garantirait la protection des données des internautes.
La vidéo ne présente aucun risque pour la confidentialité des données fiscales des usagers, a assuré ce mardi Bercy. « Nous tenons à rappeler l’extrême vigilance de l’administration fiscale en la matière et rassurer chacun : il n’y a aucun risque de confidentialité sur les données fiscales des usagers dans l’utilisation qui est faite de ces plateformes sociales », ajoute la DGFIP.
L’administration indique par ailleurs que les sites gouvernementaux utilisent les cookies, ces fichiers invisibles qui se greffent sur un ordinateur pour capter des données personnelles, « à des fins de mesures d’audience uniquement ». « L’utilisation de ces cookies n’implique strictement aucune transmission d’informations fiscales personnelles », assure-t-elle.