ETATS-UNISPlus de 3.000 salariés de Google s'opposent à un projet avec le Pentagone

Google: Plus de 3.000 salariés s'opposent à un programme avec le Pentagone

ETATS-UNISPlus de 3.000 employés de Google ont adressé une lettre à leur PDG Sundar Pichai pour affirmer leur opposition à un contrat avec la Défense américaine…
20 Minutes avec agence

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Au mois de mars, Google a annoncé le développement d’un projet baptisé Marven, en collaboration avec le Pentagone. Mais plus de 3.000 employés de la firme américaine ont décidé d’exprimer leur désaccord au PDG Sundar Pichai.

Dans une lettre relayée par le New York Times ce mercredi, ils expliquent que « Google ne devrait pas faire des affaires avec la guerre ».

Pas « pour lancer des armes »

Concrètement, l’implication de Google dans ce projet consisterait à l’amélioration de l’analyse d’images filmées par drone. Par ailleurs, la société a annoncé que le ministère de la Défense aurait accès à son logiciel libre TensorFlow. Celui-ci est utilisé dans des applications d’intelligence artificielle par machine learning capables d’identifier le contenu de photos.

Selon Diane Greene, qui siège au conseil d’administration d’Alphabet, la maison mère de Google, et qui dirige les opérations d’infrastructures cloud, cette technologie ne sera pas mise à disposition pour « utiliser ou faire voler des drones » et « ne sera pas employée pour lancer des armes ».

« La réputation de Google en danger »

Pas de quoi convaincre les signataires de la lettre. Ils estiment que « cela élimine un éventail restreint d’applications directes [mais] la technologie est construite pour les militaires, et une fois fournie elle peut facilement être utilisée à les assister dans ces tâches ».

Selon les informations du journal américain, il ne serait pas question de créer un système d’arme autonome pouvant ouvrir le feu sans opérateur humain. Cependant, l’analyse améliorée de vidéos de drone pourrait servir à sélectionner des cibles humaines. « Ce contrat met la réputation de Google en danger (…). Fabriquer cette technologie pour aider le gouvernement américain à de la surveillance militaire - et potentiellement à des résultats mortels - n’est pas acceptable », soulignent ainsi les salariés qui s’opposent au projet.