Un téléphone portable d'Orange rappelé à cause de ses émissions d'ondes électromagnétiques
SANTE•L’opérateur a proposé par courrier à 90.000 de ses clients d’échanger gratuitement leur portable Hapi 30 contre un autre modèle…20 Minutes avec agence
Le mobile Hapi 30, commercialisé sous la marque Orange, dépasse le débit d’absorption spécifique (DAS) autorisé, une mesure utilisée pour évaluer les ondes infligées à l’utilisateur d’un téléphone portable, révèle 60 millions de consommateurs.
L’opérateur a commencé début mars à informer les clients concernés (environ 90.000 personnes) que ce modèle « fabriqué par la société Mobiwire » présentait « une non-conformité réglementaire ». Orange propose de l’échanger gratuitement contre un autre mobile aux normes.
Orange se veut rassurant
Des contrôles réalisés par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) ont mis en évidence un dépassement du niveau d’ondes électromagnétiques autorisé. Le débit d’absorption spécifique (DAS), qui constitue la mesure utilisée pour quantifier l’énergie des ondes absorbée atteint 2,1 W/kg dans les tests effectués sur le Hapi 30. La limite est normalement fixée à 2 W/kg.
Orange précise que ce dépassement se produit uniquement lorsque l’utilisateur envoie « un MMS sous couverture réseau 2G, alors que le clapet du mobile est fermé et qu’il est plaqué contre le corps. » Et l’opérateur se veut rassurant en indiquant que l’appareil respecte les normes d’émission dans la situation d’utilisation habituelle.
Normes plus exigeantes
Les normes de mesures ont été durcies et obligent désormais à tester les émissions au niveau du tronc à une distance maximale de 0,5 cm du corps (contre 2,5 cm auparavant). L’ANFR possède en outre depuis 2014 un pouvoir de sanction à l’égard des fabricants de portables ne respectant pas ces règles. Elle a dernièrement multiplié ses actions de contrôle et publié en ligne les mesures de DAS réalisées depuis 2012 sur les portables vendus en France, afin de mieux informer le public.
Gilles Brégant, le directeur général de l’agence, a indiqué que d’autres mobiles que le Hapi 30 d’Orange sont concernés : « Nous avons enregistré des dépassements sur quelques autres téléphones. Les procédures contradictoires sont en cours avec les constructeurs. »