CONFIDENTIALITEBruxelles somme Facebook de répondre d'ici «deux semaines»

Scandale Facebook: Bruxelles somme la firme américaine de répondre d'ici «deux semaines»

CONFIDENTIALITEL’exécutif européen souhaite également que le réseau social américain l’informe des mesures envisagées pour éviter qu’une telle affaire ne se reproduise...
Illustration Facebook.
Illustration Facebook.  - LODI Franck/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Facebook est prié par la Commission européenne d’apporter des réponses « dans les deux prochaines semaines » aux questions soulevées par l'affaire Cambridge Analytica. La Commission cherche notamment à savoir si les données personnelles d’Européens ont été touchées.

L’exécutif européen souhaite également que le réseau social américain l’informe des mesures envisagées pour éviter qu’une telle affaire ne se reproduise, indique un courrier envoyé lundi soir par la commissaire en charge de la Justice, Vera Jourova, et dont l’AFP a vu des extraits ce mardi.

« Quels sont vos plans pour faire face aux récentes révélations » ?

« Je vous écris pour mieux comprendre comment les données d’utilisateurs de Facebook, y compris potentiellement celles de citoyens de l’UE, sont tombées dans les mains de tierces parties à leur insu et sans leur consentement », a indiqué Vera Jourova dans sa lettre adressée à la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg.

« Je voudrais aussi savoir quels sont vos plans pour faire face aux récentes révélations », a ajouté Vera Jourova, précisant qu’elle voudrait une réponse « dans les deux prochaines semaines » à ses questions.

La commissaire demande notamment comment Facebook compte appliquer les règles européennes sur la confidentialité des données et si « des données de citoyens européens ont été affectées par le récent scandale » lié à Cambridge Analytica.

« Si c’est le cas, comment comptez-vous en informer les autorités et les utilisateurs ? », interroge Vera Jourova.

Les 28 se saisissent du dossier

Les récentes révélations sur l’utilisation des données d’utilisateurs de Facebook a poussé les dirigeants des 28 pays de l’UE à se saisir du dossier lors d’un sommet jeudi et vendredi dernier à Bruxelles.

« Les réseaux sociaux et les plateformes numériques doivent garantir des pratiques transparentes et une protection totale de la vie privée et des données personnelles des citoyens », ont-ils insisté dans les conclusions du sommet.

Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a de son côté invité Mark Zuckerberg, à venir s’expliquer devant les eurodéputés.